La famille du collectionneur

Saint-Josse-Ten-Noode | Théâtre | Théâtre Le Public

Dates
Du 1er septembre au 8 octobre 2016
Horaires
Tableau des horaires
Le Public
rue Braemt, 64-70 1210 Saint-Josse-Ten-Noode
Contact
http://www.theatrelepublic.be
contact@theatrelepublic.be
+32 2 724 24 44

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La famille du collectionneur

De Carlo Goldoni
Intrigue joyeuse

Accueil - Grande salle
Représentations du mardi au samedi à 20h30

« Tout ce qui brille n’est pas or » … Pareil dicton a rarement trouvé meilleure illustration que cette pièce très drôle du génial Goldoni, le célèbre auteur vénitien qui a révolutionné le théâtre italien. Anselme (Alexandre von Sivers), collectionneur passionné de médailles et autres antiquités, dilapide la fortune familiale en objets soi-disant précieux. Ce qui ne plait ni à sa femme, ni à sa bru, lesquelles se querellent pour diriger la maisonnée et ses sujets. S’ajoutent à cela des personnages intrigants et rusés : le cocktail parfait pour chambouler tout le petit monde d’Anselme !

Après leur succès à Louvain-la-Neuve, nous sommes heureux d’accueillir les 11 comédiens de cette comédie mordante et rythmée resituée dans les années 50’ !

UNE PRODUCTION DE L’ATELIER THÉÂTRE JEAN VILAR AVEC LA PARTICIPATION DU CENTRE DES ARTS SCÉNIQUES. AVEC L ’AIDE DE LA PROVINCE DU BRABANT WALLON. Photo © Saskia Vanderstichele

Distribution

Adaptation et mise en scène : Daniela Bisconti
Avec : Maroine Amimi, Aurélia Bonta, Toni D’Antonio, John Dobrynine, Emmanuel Guillaume, Manon Hanseeuw, Frédéric Lepers, Nicolas Ossowski, Valéry Stasser, Cécile Van Snick et Alexandre von Sivers / Assistanat à la mise en scène Agathe Cornez / Scénographie et costumes Charly Kleinermann et Thibaut De Coster / Construction décor Laurent Notte, Jean-Philippe Hardy et Louis Eylenbosch
Décor sonore Laurent Beumier / Maquillage Martine Lemaire / Confection des costumes Sarah Duvert, Charly Kleinermann et Thibaut De Coster / Lumière Alain Collet / Régie Pierre Hendrickx / Stagiaires régie Martin Celis et Gaël Genette

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8 Messages

  • La famille du collectionneur

    Le 8 septembre 2016 à 10:26 par Pattrick

    le décors est simple, mais ingénieux, et c’est la première chose que l’on voit. le rideau s’ouvre et le ton est donné, une chanson entraînante, une danse et les factures qui arrivent de partout.
    la pièce, bien mise au goût du jour est légère et pétillante. menée par une série de comédiens à fond dans leurs rôles.
    je n’ai pas été convaincu par tout le monde, mais certain sortent du lot.
    belle occupation de l’espace, les répliques claquent et l’humour est présent.
    un excellent moment qui passe d’une traite.

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  • La famille du collectionneur

    Le 11 septembre 2016 à 12:18 par asou

    Chouette décor, les acteurs jouent très bien, bonne mise en scène, etc. De ce côté là, rien à redire... Cependant, le temps m’a parût long, le scénario ne créant pas réellement de surprise ... Mais mes voisins ne semblaient pas du même avis que moi ;)

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  • La famille du collectionneur

    Le 16 septembre 2016 à 09:36 par Zabou

    C’est une histoire qui se déroule dans les année 50.
    Comédie pleine d’humour et surprenante dans sa mise en scène. On voit apparaître des accessoires et même des personnages là ou on ne s’y attend absolument pas.
    C. Goldoni mérite qu’on se documente sur l’histoire de sa vie qui est faite de multiples rebondissements.
    A voir absolument !!!

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  • La famille du collectionneur

    Le 20 septembre 2016 à 10:42 par Béatrice

    Enjoué burlesque décors très originaux talent des acteurs...mais le contexte de la pièce (conflit entre une bru et sa belle-mère dans une maison où tout le monde vit ensemble) me semble complètement dépassé et empêche de prendre pleinement plaisir à l’humour de l’auteur.

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  • La famille du collectionneur

    Le 21 septembre 2016 à 10:42 par Béatrice

    Enjoué burlesque décors très originaux talent des acteurs...mais le contexte de la pièce (conflit entre une bru et sa belle-mère dans une maison où tout le monde vit ensemble) me semble complètement dépassé et empêche de prendre pleinement plaisir à l’humour de l’auteur.

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  • La famille du collectionneur

    Le 25 septembre 2016 à 09:22 par juliette

    joli spectacle gai, sans prise de tête - le sujet est peu original (l’incompréhension entre belle-fille et belle-mère et la démission du mari...) mais traité avec légèreté, humour et rythme soutenu - on ne s’ennuie pas et les comédiens sont fort bons - une mention particulière pour le décor unique mais "à tiroirs" et les costumes très colorés.

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  • La famille du collectionneur

    Le 2 octobre 2016 à 20:08 par mike_bel

    Le décor est sublime et est un véritable personnage dans cette pièce. Dommage que la pièce tire en longueur et que le texte comme l’histoire sont trop vieillots.

    C’est léger, ça se laisse regarder, mais on en ressort pas extasié.

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Mercredi 7 septembre 2016, par Jean Campion

Tout s’achète et tout se vend

En renonçant aux masques et aux improvisations de la Commedia dell’ arte, Carlo Goldoni a transformé le théâtre italien. Dans le sillage de Molière, il écrit des comédies de caractères, qui utilisent le rire pour critiquer les comportements humains. "La Famille du collectionneur" nous montre que tout s’achète : les pièces de collection comme les titres de noblesse. Pour mettre en valeur cette fièvre acheteuse, Daniela Bisconti, adaptatrice et metteuse en scène, a situé l’action dans les années 50, une période marquée par le démarrage d’une croissance fulgurante et d’une boulimie consommatrice : " une société qui, au lendemain des privations et de la guerre, s’épanouit dans "l’avoir" et "l’apparence" ".

Fasciné par les médailles et les antiquités, le comte Anselme ne peut s’empêcher d’accroître sans cesse sa collection . Mais sa naïveté et son incompétence en font une proie facile pour les margoulins. Résultat : un musée de pacotille et... une famille ruinée. Pour sortir de cette ornière, il n’hésite pas à marier son fils à une roturière. Fille de monsieur Valmy, Dorothée apporte une dot de 250.000 francs. De quoi retrouver du pouvoir d’achat et... susciter la convoitise de Sylvio, un serviteur rusé et sans scrupules. Pourquoi ne profiterait-il pas, lui aussi, de la crédulité de son maître ?

Hostile à cette mésalliance, Isabella, l’épouse d’Anselme, tient à rester LA maîtresse de maison et rabroue constamment sa belle-fille. Tout en se payant des robes avec "l’argent de la boutiquière". Grâce à cette dot, Dorothée est devenue noble et tient à se faire respecter. Elle a le sens de la hiérarchie sociale. Son père est "un commerçant qui a pignon sur rue". A ne pas confondre avec "un marchand ambulant". La rivalité entre les deux femmes tourne à l’aigre : chamailleries, vexations et guéguerre permanente. Appâtée par un salaire doublé, Agatha, la femme de chambre d’Isabella, passe à l’ennemie et met de l’huile sur le feu. Le docteur Bassette, chevalier servant de la comtesse et monsieur Delbosco, bel homme imbu de son charme, échouent lamentablement dans leurs négociations. Ecartelé entre son amour pour sa femme et son respect pour sa mère, Emmanuel-Philibert espère un miracle.

Au bord de l’implosion, cette famille nous fait éclater de rire. Enchaînant les affrontements musclés et cocasses, Goldoni se moque de la plupart de ses personnages, ridiculisés par leur aveuglement, leur prétention, leur mesquinerie, leur cupidité ou leur lâcheté. Le décor imaginé par les scénographes Thibaut De Coster et Charly Kleinermann, contribue à rendre la comédie pétillante. La porte centrale, qui ouvre sur LA collection, est encadrée par un imposant mur, incrusté de niches, qui suggèrent une salle des coffres. Mais truffé de trappes, il s’anime et surprend le spectateur par des apparitions magiques. La symétrie des deux escaliers, coupés de paliers, donne souvent du relief aux querelles et aux luttes d’influence.

Les scènes qui révèlent les obsessions des personnages alternent avec des séquences d’un comique plus débridé. La mise en scène de Daniela Bisconti maîtrise efficacement ce mélange, qui donne à la comédie de caractères un ton de plus en plus décalé. Sylvio a la fourberie de Scapin, mais forme avec Gigi un duo de bras cassés. Les interventions de ce complice balourd et peureux tournent à la farce. Autre couple burlesque : les conseillers des femmes en guerre. Le docteur Bassette voit sa servilité récompensée par du mépris et monsieur Delbosco a beau se déhancher comme un chippendale, il sera répudié de la même manière.

Dans la peau de personnages farfelus ou excessifs, les comédiens impriment au spectacle un rythme de plus en plus vif, écho de la folie ambiante. Pas sûr que le raisonnable monsieur Valmy y résistera. Ce commerçant avisé tente de remettre de l’ordre dans la famille, mais il est prêt à sacrifier son immense fortune. A son unique passion : le bonheur de sa fille chérie.

Jean Campion

Théâtre Le Public