La concordance des temps

Théâtre | Les Riches-Claires

Dates
Du 28 janvier au 15 février 2014
Horaires
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http://www.lesrichesclaires.be
accueil@lesrichesclaires.be
+32 2 548 25 80

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La concordance des temps

L’être humain peut se diviser en deux catégories : ceux qui tiennent le revolver, et les autres.
Dans notre histoire, il y a une voiture qui roule vers le sud.
Dans cette voiture, il y a June, qui n’a jamais su tenir un revolver, Wanda qui tire sur tout ce qui bouge, Abigaëlle qui essaie d’éviter les balles, et Nora, qui cherche encore et toujours son arme.
Et non loin de là, marchant sur la route d’un pas décidé, il y a Josephine Hooper.
Dans les westerns, il y a trop souvent John Wayne, et pas assez souvent Josephine Hooper.

Distribution : Daniela Bisconti, Catherine Claeys, Julie Duroisin, Sandrine Quynh et Martine Willequet
Les Riches Claires
Rue des Riches claires, 24 – 1000 Bruxelles
Interparking offre aux spectateurs 2 heures de parking gratuit. Entrée : Place de la Justice – 1000 Bruxelles.

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10 Messages

  • La concordance des temps

    Le 28 janvier 2014 à 01:08 par loulou

    J’ai vu quasi toutes les pièces de Dominique Bréda (Le Purgatoire,Le groupe, Delivre-nous du mal,Emma,New-York Aura populis...) à chaque fois avec beaucoup de plaisir mais...j’avoue que hier soir je fus déçue ;certes, certaines répliques font mouche mais dans l’ensemble je ne suis pas parvenue à "embarquer"avec les personnages pour ce voyage.
    Difficile de dire pourquoi.Peut-être le spectacle manquait-il encore de rodage ?

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  • La concordance des temps

    Le 29 janvier 2014 à 09:02 par chrisdut

    J’ai pris mon pied avec cette nouvelle pièce de Dominique Breda. Avec une telle distribution, je ne pouvais que jubiler. Catherine Claeys, Martine Willequet et Julie Duroisin font partie des mes actrices préférées et j’ai découvert deux autres excellentes actrices que sont Daniela Bisconti et Sandrine Quynh. Un très beau road movie théâtral. L’histoire est simple mais belle. Un peu de rodage certes lui fera le plus grand bien mais c’est une très bonne pièce. J’ai adoré.

    Comme il y a 15 jours, Jean-Louis Leclercq et Stéphane Stubbé étaient présents dans la salle. Comme jamais deux sans trois, je les revois ce jeudi mais cette fois ils seront sur scène. A demain, messieurs.

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  • La concordance des temps

    Le 2 février 2014 à 12:42 par adrian

    A lire le titre on s’attend a tout
    autre chose. Ici l’on vit le choc des generations fantastiquement
    joué par les acteurs. De bons moments de rire et de suspense en font
    les ingredients. Allez voir cette piece, elle vaut le deplacement.

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  • La concordance des temps

    Le 2 février 2014 à 12:53 par schoumaker

    Un magnifique quintette d’actrices plus extraordinaires les unes que les autres.Elles nous emmènent en musique vers le sud.Dans la voiture il y a une tante"vraie tatie Danièle"une maman au bout du rouleau,une étudiante locataire assidue à la concordance des temps,une ado rebelle qui tire sur tout ce qui bouge et qui ne bouge pas et une passagère imprévue.....Une super scénographie de la bonne musique et un vrai suspens

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  • La concordance des temps

    Le 4 février 2014 à 03:44 par Ferre

    Je crois que j’ai tout vu et j’adore en général ce que fait Dominique Breda mais cette pièce-ci ne restera parmi mes préférées ...
    Je préfère le "Breda" beaucoup plus déjanté, beaucoup plus délirant. (Purgatoire, Le Groupe, Hostile, Arrête, Aura Popularis ...)
    Beaucoup (trop ?) de symbolique, de philosophique, de psychologique ... et ce n’est sans doute pas ce que je privilégie.
    J’ai aussi eu l’impression d’un manque de rythme lors de ce que l’on peut appeler l’avant première ...
    Un manque de rodage, j’imagine ... ?
    Mais que cela ne vous empêche de vous faire votre propre opinion !
    Il y a d’excellentes choses à ... entendre et Dominque Breda est quand même un de nos excellents auteus belges !

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Jeudi 6 février 2014, par Jean Campion

"Deviens ce que tu es"

Dans "Emma", sa première pièce marquante, Dominique Bréda évoque le parcours d’une femme. Du bébé en couche-culotte à la petite vieille grabataire, en passant par l’ado rebelle et l’adulte désabusée. Ce seule en scène, drôle et émouvant, insiste sur la difficulté d’affronter les déceptions de la vie. En lançant quatre femmes, de générations différentes, dans un road movie initiatique, "La Concordance des temps" revient avec humour sur la nécessité de s’affranchir des fantômes ou des idoles et de mobiliser son énergie, pour se construire.

Pour réduire ses frais d’études, Abigail habite chez Nora. Les jeunes filles ont le même âge mais des caractères très différents. Alors qu’Abigail s’efforce patiemment de justifier l’emploi du futur par la concordance des temps, Nora envoie promener ces explications grammaticales. Comme tout le reste ! Coincée dans sa crise d’adolescence ( à vingt-trois ans !), elle méprise les "vieux" et se défoule en tirant des coups de revolver à bouchons.

June, sa mère, l’a élevée seule. Avec bienveillance, malgré ses réflexions blessantes. Le coeur sur la main, elle tâche aussi de remonter le moral de sa soeur Wanda qui, à cinquante-cinq ans, se complaît dans un passé idéalisé. Déprimante, hypocondriaque, manipulatrice, cette Tatie Danielle réfute les diagnostics médicaux, en prétendant souffrir d’un cancer. Si, avant de mourir, elle pouvait revoir San Diego, la ville de son enfance... Pour June, pas question de céder à ce chantage !

Et pourtant le quatuor entame, dans une vieille Ford, ce pèlerinage de 3.000 kilomètres. Les remarques acides de Nora ou de Wanda sont balayées par les musiques des Beatles, de Lynyrd Shynyrd, de Pink Floyd, de David Bowie. On chante en choeur.Tout à coup, une embardée. La panne. On repart... à cinq : il n’était pas possible d’abandonner l’auto-stoppeuse, qui vient par miracle de relancer le moteur. Cette Joséphine Hooper, aux allures de Clint Eastwood, est une menace, mais deviendra un révélateur. Ses défis provoquent des remises en question. Nora regrette son ingratitude à l’égard de sa mère et, tout en se démarquant d’Abigail, ne ricane plus devant cette "petite madame". Toujours sur la défensive, celle-ci découvre qu’elle peut prendre des risques. En utilisant la manière forte, Jo oblige Wanda à se désintoxiquer de ses souvenirs, à renoncer à cette drogue. June ne subit aucune pression. Mais elle aussi change brusquement de cap. Habituée à se sacrifier, elle décide de penser à elle et de "retrouver cette puissance d’exister, sans espoir certes, mais pleine de vie et de jouissance."

N’attendez pas que les décors vous fassent respirer l’Ouest américain. Des bancs, une auto en carton, éphémères comme la vie, concentrent notre attention sur les rapports entre les personnages. Incarnés avec justesse par cinq comédiennes talentueuses, ils nous touchent par leur vulnérabilité. Une fois encore, Dominique Bréda met en scène l’Homme face à son destin et exorcise ce sujet grave par sa simplicité et sa fantaisie. Moins surprenante que "New York", "La Concordance des temps" est cependant une comédie allègre, chaleureuse et pertinente.
Jean Campion

La concordance des temps

LA CONCORDANCE DES TEMPS from NIGHTHAWKS on Vimeo.

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