Mardi 22 septembre 2020, par Palmina Di Meo

La « Pucelette », légende à multiples visages

Créé à Mons dans le cadre du festival au Carré, « Ma pucelette » nous plonge dans le folklore wasmois. Tous les ans, à la Pentecôte, une procession parcoure 14 km pour célébrer une légende du Moyen-âge. La fable raconte que Gilles de Chin, descendant de Charlemagne, délivra le village de Wasmes d’un terrible dragon en 1133. Il fut aidé par une malicieuse fillette de 4 ans. Depuis lors, une « Pucelette » défile tous les ans à Wasmes. Posée sur un piédestal, elle envoie des baisers et salue le public pour lui porter bonheur.

Laura Fautré explore ce terreau mythique dans « Ma pucelette », un spectacle empreint de mélancolie, de poésie et d’un humour ancré dans la saveur des traditions et du « parler local ». Elle ne connaissait pas le folklore borin. C’est Lorent Wanson, son metteur en scène,
qui l’invite à explorer le substrat religieux et magique de la région. Séduite, elle partira à la
découverte du rituel et de toutes les femmes qui ont eu « l’honneur » et la « responsabilité »
de revêtir les atours de la « pucelette ». De toutes ces « incarnations » aléatoires, elle tire une
fresque féminine où se mêlent expériences précoces, fierté familiale et souvenirs émus. De
1933 à 2015, Laura Fautré a rencontré des « pucelettes » de plusieurs générations et de leurs
regards croisés, elle tire un spectacle d’une vigueur et d’une originalité peu communes.
C’est qu’elle a du talent Laura ! Une heure de ping pong à travers des personnalités et des
âges différents d’où émergent lentement les démons et les dragons d’aujourd’hui, le danger
des réseaux sociaux et l’ombre de Dutroux qui a marqué la prime enfance de Laura Fautré.
Une mise en scène épurée, d’une blancheur virginale, quelques accessoires, un 4ème mur
ignoré, nous voilà conviés à une « rencontre » avec une « pucelette », porteuse de la mémoire
de toutes les autres, rencontre féerique où ingénuité et espièglerie se disputent le privilège de
rendre la légende aussi présente et palpable que possible.

Laura Fautré explore ce terreau mythique dans « Ma pucelette », un spectacle empreint de mélancolie, de poésie et d’un humour ancré dans la saveur des traditions et du « parler local ». Elle ne connaissait pas le folklore borin. C’est Lorent Wanson, son metteur en scène, qui l’invite à explorer le substrat religieux et magique de la région. Séduite, elle partira à la découverte du rituel et de toutes les femmes qui ont eu « l’honneur » et la « responsabilité » de revêtir les atours de la « pucelette ». De toutes ces « incarnations » aléatoires, elle tire une fresque féminine où se mêlent expériences précoces, fierté familiale et souvenirs émus.
De 1933 à 2015, Laura Fautré a rencontré des « pucelettes » de plusieurs générations et de leurs regards croisés, elle tire un spectacle d’une vigueur et d’une originalité peu communes.

C’est qu’elle a du talent Laura ! Une heure de ping pong à travers des personnalités et des âges différents d’où émergent lentement les démons et les dragons d’aujourd’hui, le danger des réseaux sociaux et l’ombre de Dutroux qui a marqué la prime enfance de Laura Fautré.

Une mise en scène épurée, d’une blancheur virginale, quelques accessoires, un 4ème mur ignoré, nous voilà conviés à une « rencontre » avec une « pucelette », porteuse de la mémoire de toutes les autres, rencontre féerique où ingénuité et espièglerie se disputent le privilège de rendre la légende aussi présente et palpable que possible.