La Campagne

Bruxelles | Théâtre | Les Riches-Claires

Dates
Du 13 au 30 mars 2019
Horaires
Tableau des horaires
Les Riches-Claires
Rue des Riches Claires, 24 1000 Bruxelles
Contact
http://www.lesrichesclaires.be
accueil@lesrichesclaires.be
+32 2 548 25 80

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La Campagne

Une lande anglaise. Un couple. Une jeune femme. Un adultère ? Des questions, des doutes, des mystères... Dans cette pièce, les choses les plus banales prennent une importance capitale car derrière chaque réplique s’en cache une autre. Le sous-texte emmène le spectateur dans un climat de tension constant, sans savoir jamais ce qu’il se passe entre Richard, Corinne et la mystérieuse femme ayant fait irruption dans leur foyer. Une étrange intrigue policière qui évoque également un passé lointain, un retour aux origines auquel chacun des personnages aspire.

Du 13 au 30 mars
Le mercredi à 19h, du jeudi au samedi à 20h30
Tarif unique 6€ (Lundi Théâtre) : le 18 mars à 20h30
Tarif unique 8€ (2e mercredi de série) : le 20 mars à 19h

Distribution

Texte : Martin Crimp
Traduction : Philippe Djian
Mise en scène : Collectif Lycopina
Avec Natalia Garrido, Line Destrait et Constant Carbonnelle
Graphisme : Pierre-Yves Jortay

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Mardi 19 mars 2019, par Catherine Sokolowski

Jeux de mots, gare au fiasco

Richard et Corinne, ex-citadins, se sont installés récemment à la campagne. Plusieurs raisons ont incité le couple londonien à faire le grand pas et le spectateur les découvre au rythme de la pièce. Ecrite en 2002 par Martin Crimp (traduite par Philippe Djian), « La campagne », analyse une relation conjugale fragile qui explose avec l’arrivée de Rebecca, jeune femme originale, ramenée à la maison par Richard. Dialogues incisifs, ton emprunté, non-dits et mystères sont les caractéristiques de ce petit drame familial, qui se joue dans le cottage une fois les enfants couchés. Belles prestations des jeunes femmes, Line Destrait et Natalia Garrido, toutes deux éprises de Richard, alias Constant Carbonnelle.

Rebecca, que Corinne ne connaît pas, dort dans une chambre de la maison familiale. Richard est médecin et prétend l’avoir trouvée affalée sur le bas-côté de la route. Il ne pouvait pas la laisser. Corinne lui fait remarquer qu’il n’a pas l’air inquiet. Il lui rétorque que c’est son métier de ne pas paraître inquiet. Corinne hésite : « Si elle avait été un homme, aurait-il été aussi attentionné ? ».

Et puis, il y a le mystérieux Morris, l’associé de Richard, que Corinne déteste. Richard part le rejoindre et les deux femmes restent seules. Malgré les médicaments que Rebecca a absorbés, elle se réveille et s’incruste dans le salon. Pulpeuse et cynique, Rebecca n’est pas rassurante. Les deux jeunes femmes font connaissance, pour le meilleur et pour le pire.

Des dialogues étranges, un ton légèrement emprunté, des répétitions et quelques envolées philosophiques caractérisent cette œuvre du nouveau théâtre anglais qui laisse beaucoup de place à l’imagination. Le mystère n’est jamais réellement éclairci. Cet aspect pourrait frustrer les plus rationnels d’entre nous. Cependant, les échanges raffinés portent à la réflexion sur cette fin (?) de couple et plus particulièrement sur le rôle de Morris. Bref, du théâtre de Martin Crimp, qu’on ne doit plus présenter. A n’en pas douter, de belles discussions suivront ce spectacle passionnant !

Les Riches-Claires