Mercredi 23 janvier 2013, par Palmina Di Meo

LA REVUE DES GALERIES, UN RENDEZ-VOUS ATTENDU

Pastiches et chansons pour enterrer 2012, plumes et paillettes, voici 2013 !

Traditionnel rendez-vous de fin d’année, la revue des Galeries récupère Maria del Rio et fait appel à Fabian Le Castel pour un show grand casino sous le signe de la crise financière. Spectacle tout public, 2013 démarre en rires et chansons pour oublier les soucis le temps d’un soir.

La revue est une gâterie que l’on s’offre à soi-même ou aux autres comme un ballotin de chocolats, par tradition ou par pur plaisir. C’est dire à quel point il est important de ne pas décevoir.
Rendez-vous annuel de la détente et du rire, il s’y produit une étrange alchimie entre esprit de famille et insouciance pour ce grand bêtisier du monde politique.

Menée par Maria del Rio, qui reprend sa place après une absence de quatre ans, et Fabian Le Castel, la revue innove. Plateau ouvert, écran de fond, oubli du rideau, cela donne un côté casino, sans répit entre les numéros. De courtes imitations façon spots télévisés assurent le passage entre les scènes. Seul inconvénient : l’acoustique n’assure pas, les micros rendant par moments le texte inaudible. L’arrivée de Fabian Le Castel permet le passage en revue des dinosaures de la chanson française qui s’accrochent à tout prix, quitte à se produire en chaise roulante !

On sent une légère tension sur le plateau mais l’interaction chaleureuse avec le public crée vite l’ambiance. On se permet d’improviser. Les zygomatiques se détendent dans la salle comme sur le plateau. Le rire est contagieux. Sous le clin d’oeil, on teste gentiment : « C’est un public de droite aujourd ’hui ? »
La complicité entre les comédiens et le public, heureux de retrouver "ses" vedettes, est l’ingrédient qui fait prendre la mayonnaise et Bernard Lefrancq connait son public par coeur.

Rétrospective de l’année écoulée, personne n’échappe à la moulinette, le citoyen qui ne s’y retrouve pas, les ministres qui n’y arrivent plus et la presse qui en perd son latin. On retiendra le savoureux retour de Michel Dardenne en ange partouzeur et Bart De Wever qui balance entre ses calculs de poids. Moins accrocheuse, la parodie des jeux télévisés.

Spectacle qui se veut grand public, l’humour premier degré gagnerait à être nuancé. Mais le concept fait recette et le public afflue, fidèle au rendez-vous. En cette fin d’année grise, marquée par une interminable crise financière, mieux vaut en rire qu’en pleurer. Et le champagne scintille dans les coupes sous les couleurs rouge et or du foyer du théâtre. Bonne année !

Palmina Di Meo