LA MAMAN DU PETIT SOLDAT

Théâtre | Le Rideau

Dates
Du 8 au 25 février 2012
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.rideaudebruxelles.be
contact@rideaudebruxelles.be
+32 2 737 16 00

Moyenne des spectateurs

star-offstar-offstar-offstar-offstar-off

Nombre de votes: 0

LA MAMAN DU PETIT SOLDAT

La maman du petit soldat.
Auteur Gilles Granouillet / Mise en scène Philippe Sireuil
Création en Belgique
Après Mort de chien de Hugo Claus en 2009, Philippe Sireuil est de retour au Rideau et poursuit son exploration d’un théâtre où le quotidien le plus prosaïque est traversé par une inquiétante étrangeté. Dans une langue au souffle dévastateur, concrète et onirique, le Français Gilles Granouillet « ramène la guerre à la maison ». C’est bien triste la guerre des autres, la guerre de là-bas, mais au fond c’est bien loin tout ça, non ? Et si cette nuit la guerre entrait chez vous…

Avec Edwige Baily, Felipe Castro et Roland Vouilloz.

R+ 15/02/2012 après-spectacle : rencontre avec l’équipe de création.

Coproduction Rideau de Bruxelles / Le Poche Genève. En partenariat avec l’Atelier 210.

8 > 18€ - spectacle à 20h30 (les mercredis à 19h30 et dimanche 19/02 à 15h00).

Le Rideau de Bruxelles à l’Atelier 210
Chaussée Saint-Pierre, 210
1040 Bruxelles
Réservations 02 /737 16 01
www.rideaudebruxelles.be

Laissez nous un avis !

14 Messages

  • LA MAMAN DU PETIT SOLDAT

    Le 14 février 2012 à 11:07 par aure

    J’étais une fidèle de l’Atelier210, nous adorions la programmation, avions été vraiment séduits par de nombreuses pièces, et puis..Ravalement du théatre, adieu côté un peu bohème et chaleureux du bar, ce n’est pas une réussite à notre avis mais bon, on ne vient pas pour le bar et la salle des pas perdus..Mais les pièces elles-mêmes de moins en moins intéressantes, l’accueil de plus en plus froid et impersonnel, jusque l’apogée ce soir le refus catégorique de nous faire entrer car à cause des embouteillages, 5 mn de retard et ils venaient à peine de fermer les portes, même à Bozar du jamais vu, en des années de fréquentation des salles obscures jamais nulle part cela ne nous était arrivé, mais surtout car cette fois et c’est très rare pour nous c’étaient des places gagnées qu’il avaient fait reporter à cause de l’accident d’une actrice ( donc déjà une soirée bloquée annulée au dernier moment ) l’attitude de prétention dédaigneuse de la " responsable " je présume du Rideau de Bruxelles, et son refus absolu de nous laisser entrer,car ’étaient des places " gratuites " ! Ah, le problème de certains avec la gratuité ! C’est inconcevable !

    Répondre à ce message
  • LA MAMAN DU PETIT SOLDAT

    Le 14 février 2012 à 11:08 par aure

    Suite..
    Ils n’ont pas l’intelligence de penser que si le spectateur est séduit, il en sera doublement heureux d’avoir été invité, il en parlera et la salle se remplira, non, c’est " gratuit " donc ce n’est " pas grave " , nous aurions payé nos places bien entendu que nous serions entrés, triste mentalité, ils ne sont pas obligés d’offrir des places, pour traiter les spectateurs comme des mendiants, donc 45 mn de transport pour rien, une soirée gâchée ( la seconde vu leur annulation de la première ) et plus aucune envie de fréquenter l’Atelier210, à moins que ce ne soit l’attitude du Rideau de Bruxelles ? Mais quand on aime un théâtre et qu’il change en moins bien, à tous les niveaux, c’est triste, j’espère que mon message sera publié, l’importance de l’accueil dans un théâtre compte beaucoup.

    Répondre à ce message
  • LA MAMAN DU PETIT SOLDAT

    Le 17 février 2012 à 10:55 par loulou

    Un huis-clos avec 3 personnages:la Mère mais derrière elle se profilent toutes les mères ;le Fils (derrière lui se profilent tous les fils)et la Soeur derrière qui se profilent toutes les soeurs et cela grâce à un téléscopage surprenant du temps et de l’espace.
    Un décor minimaliste qui crée une ambiance claustrophobique accentuée par une musique inquiétante,oppressante.
    Un texte épuré mis en valeur par l’interprétation sans faute des 3 comédiens.
    Résultat:un spectacle que j’ai trouvé,personnellement,magnifique et dont le thème (la guerre) m’a beaucoup touché.

    Répondre à ce message
  • LA MAMAN DU PETIT SOLDAT

    Le 18 février 2012 à 12:34 par tania88

    Spectacle très dur (tant dans le thème de la pièce que dans certains choix scéniques comme la musique par ex.). On ne peux en resortir "enjoué" mais avec un peu de recul (la "tension/pression" redescendue), il faut admettre que c’était scénographiquement intelligent. J’ai particulièrement appréci&eacute ; ; le jeu de lumière (le basculement de l’éclairage à la torche vers un éclairage du plateau) pour faire le basculement entre le ici et là-bas, le rêve et la réalité... c’était très bien pensé... et puis très bien joué aussi ! Néanmoins, cette pièce m’a fait pensé à un reportage TV qui me reste en mémoire tant il m’avait refroidi le dos : on y parlait de soldats américains qui s’étaient engagés dans l’armée américaine "pour sortir du chomage" et dont plus personne ne voulait à leur retour (ni leur famille, ni leurs amis, ni les employeurs, ... personne) tant ils en étaient revenus "fous/criminels" de leur "mission"... fou d’avoir fait subire les pires cruautés que l’être humain peut-être capable de faire à un autre être humain (viols, tortures, ...) et tout cela en portant l’uniforme !

    Répondre à ce message
  • LA MAMAN DU PETIT SOLDAT

    Le 18 février 2012 à 12:35 par tania88

    suite

    Cette "expérience professionnelle" à l’étranger (qui avait
    durer des mois et des mois pour la plupart) les avaient "transformés"/rendus "sauvages". C’est ça aussi la guerre... et c’est très rare qu’un théâtre
    ose en faire le sujet central d’une pièce. Alors, il me faut pour conclure,
    souligner l’audace de l’auteur, du directeur de théâtre et du metteur en scène
    d’avoir programmé et mis en scène une telle pièce.

    Répondre à ce message
  • LA MAMAN DU PETIT SOLDAT

    Le 19 février 2012 à 01:55 par tomytom

    Un spectacle saisissant, poignant, étourdissant !

    La mise en scène de Sireuil nous laisse errer entre cette réalité et ce cauchemar, et fait entrer la guerre à la maison comme sur la scène. Les comédiens participent merveilleusement à ce voyage (notez surtout la performance incroyable de la Maman jouée par Roland Vouilloz, et qui donne un souffle ahurisant à la pièce)

    Edwige Baily, malgré son pied emplâtré, nous offre une performance tout aussi saisissante. 

    Bref, du grand théatre, merci eu Rideau et à l’atelier !

    Attention, vous n’en sortirez pas indifférents !

    Répondre à ce message
  • LA MAMAN DU PETIT SOLDAT

    Le 19 février 2012 à 10:36 par Sarleo

    "La maman du petit soldat" est une pièce magnifiquement écrite, qui ne manquera pas de glacer le sang aux spectateurs. La mise en scène de Philippe Sireuil est impeccable et la scénographie, comme l’a souligné un spectateur précédent, intelligente. Il faut aussi ajouter que les acteurs sont tous excellents. On en ressort boulversé !

    Répondre à ce message
  • LA MAMAN DU PETIT SOLDAT

    Le 20 février 2012 à 12:06 par liznave@hotmail.com

    Je rejoins tous les avis élogieux déjà donnés. Pièce magnifique, sujet pertinent, texte dense, mise en scène intelligente, éclairage performant, jeu d’acteurs exceptionnel ! On en sort riche à tous points de vue. On un mot comme en cent : B R A V O ! ! !

    Répondre à ce message
  • LA MAMAN DU PETIT SOLDAT

    Le 21 février 2012 à 03:08 par voila

    Oui le texte bien et fort, parle assez par soi-même pour ressentir son
    intensitée. Scéno minimaliste, ok. Mais faut-il ajouter a ce thème délà
    lourd des effets lourds aussi ? est-ce que l’ecriture n’est pas
    suffisante pour qu’on renforce l’effet tragique par une musique
    constante, déprimante, noire... qui, je trouve, a pris beacoup de place
    sans raison vraiment valable. J’aimerais, moi, pouvoir sentir le poids
    sans qu’on m’impose une ambiance sonnore à ce point. C’est comme dans
    les filmes ou on remplie notre ouïe des sons qui souvent racontent plus que le jeu... Même si on est au théâtre.
    Si non le moment fort pour ma part c’est surtout le fin, son silence ou, enfin, j’ai pu entendre.

    Répondre à ce message
  • LA MAMAN DU PETIT SOLDAT

    Le 22 février 2012 à 02:13 par sarah59

    Super soirée au rideau/210 beaucoup aimé sur tout les plans. Un des meilleurs spectacles de ma saison avec grand émerveillement devant la finesse de la réalisation avec de tels moyens. BRAVO ET MERCI. je fais de la pub pour la semaine prochaine !

    Répondre à ce message
  • LA MAMAN DU PETIT SOLDAT

    Le 25 février 2012 à 12:45 par Lou Salome

    Ayant vu le spectacle, je comprends parfaitement qu’on ne puisse entrer dans la salle après le début... Construction en tableaux, valeur des "noirs", valeurs des silences, précision millimétrique des éclairages. Spectacle fort, qui remue, qui laisse des traces, qui questionne, qui continue à questionner dans les heures, dans les jours qui suivent... On sort perturbé, et le lendemain les images décantent, le sujet obsède, des phrases reviennent, on se prend à regretter de ne pas avoir acheté le texte pour le relire... la guerre, le traumatisme inévitable si on a participé à une guerre, l’attente de l’homme, les mères, les soeurs en attente de l’homme...

    Répondre à ce message
  • LA MAMAN DU PETIT SOLDAT

    Le 26 février 2012 à 10:00 par michele

    Une pièce qui émeut et obsède . On pense à toutes ces mères , toutes ces femmes et à tous ces fils , tous ces hommes , parfois encore des enfants , qui de part le monde et à travers les temps ont vécu ou vivent la folie des hommes , car on ne peut appeler autrement les guerres . Folie de certains qui amènent d’autres a des désastres familiaux . Bravo et merci d’aborder ce thème au théâtre .

    Répondre à ce message
  • LA MAMAN DU PETIT SOLDAT

    Le 28 février 2012 à 10:21 par Jiel

    A priori, le sujet ne m’intéressait guère (!) mais je dois reconnaître que j’ai été agréablement surpris par la scénographie et les jeux de lumière. La musique, les coups sur la porte, le bruit incessant des canettes...quel tumulte assourdissant, au point d’en perdre le fil du texte. Dommage aussi pour la comédienne dont le plâtre et la béquille entravait les mouvements et dont l’aisance s’en ressentait. Par contre, un grand coup de chapeau à Roland Vouillot, le comédien suisse qui interprète la mère de façon magistrale.

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
    Se connecter
Votre message

Lundi 20 février 2012, par Jean Campion

La Guerre en pleine figure

Les images de guerre, qui se bousculent sur nos petits écrans, nous attristent, mais nous les regardons avec détachement : c’est bien loin tout ça... Dans "La Maman du petit soldat", Gilles Granouillet s’est efforcé de "nous faire sentir les choses de l’intérieur". En nous plongeant dans l’atmosphère cauchemardesque, où se débattent trois personnages à l’identité brouillée, il fait palpiter la guerre. Comme une onde de choc qui nous envahit.

Musique angoissante, halètements, coups violents contre la porte, un appel :" Maman !" Ce garçon perdu est un soldat. Il n’est pas tout à fait là : "Je suis là-bas. Cette nuit, j’avais envie de te voir." Deux situations se télescopent. En opération dans un pays qui pourrait être le Kosovo ou l’Afghanistan, ce militaire fait irruption dans une maison. Pour savoir où sont passés les hommes, il interroge brutalement une mère et sa fille. Deux femmes qui se confondent avec sa maman et sa soeur. Dans leur pavillon de banlieue française, celles-ci se morfondent en l’attendant. La guerre peuple leurs nuits de cauchemars.

Le temps et l’espace se brouillent. Tiraillé entre les scènes réalistes et oniriques qui s’enchevêtrent, le spectateur perd parfois le fil de la narration. Il est troublé par certaines associations : la sœur se révolte contre les tueurs de chats, alors que son frère, au combat, en écrabouille un. Cependant malgré sa complexité, la pièce inscrit la guerre au plus profond de l’intimité des personnages.

En incarnant avec retenue "une gamine plus tout à fait gamine", Edwige Baily souligne la maturité de cette jeune fille, hantée par les bruits d’explosion. Dans des monologues poignants, elle dénonce les ravages de la violence et décrit , avec une minutie implacable, la scène où "ils" demanderont à sa mère d’être courageuse. Celle-ci n’est plus vraiment vivante. Elle veille, en attendant... les courses du samedi au Lidl. Pas question d’assumer ses erreurs ni de se sentir responsable du désarroi de son fils. Il lui fallait un métier ! Et puis cette mission de pacification, ce n’est pas la vraie guerre. Philippe Sireuil a confié ce rôle à un homme : Roland Vouilloz. Par son autorité froide, l’excellent comédien suisse laisse entendre que cette mère psychorigide a dû remplacer le père absent. Certains regards adressés à la photo d’un homme peuvent le suggérer.

"Je n’ai pas quitté ma mère, pour qu’on parle de moi comme d’un nain. Je l’ai quittée, pour devenir un géant." Ce cri dérisoire traduit la détresse du petit soldat. La guerre, il l’avait imaginée à partir de films glorifiant les exploits de Rambo et des autres. Le voilà confronté à une réalité sanglante, insoutenable ! Felipe Castro exprime rageusement son impuissance et la violence qu’elle engendre.

Deux murs décrépis convergent vers une porte mystérieuse. Ce goulot renforce l’impression étouffante du huis clos réel ou imaginaire, vécu par les personnages de cette pièce déroutante. Tout en laissant des zones d’ombre, la mise en scène rigoureuse et inventive de Philippe Sireuil l’éclaire et nous aide à ressentir sa vérité.

Le Rideau