L’éthique du lombric ( et autres histoires morales )

Théâtre | Théâtre Le Public

Dates
Du 2 février au 12 mars 2011
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L’éthique du lombric ( et autres histoires morales )

Après nous avoir enchanté la saison passée dans « Tout au bord », Marie-Paule Kumps et Bernard Cogniaux vous racontent de nouvelles histoires, plein d’histoires ! .... Des histoires signées Stefano Benni, l’un des auteurs contemporains italiens parmi les plus étonnants, les plus intéressants ; un auteur en colère, inventif et drôle ! Benni s’amuse des codes de nos vies modernes, y répond par ses mots aussi légers que perspicaces et parvient à réveiller, le temps de quelques chroniques,nouvelles ou fables, notre envie de résistance, notre imagination et nos espoirs d’enfants.

Entrez dans un monde fantastique et loufoque, vivez des situations désopilantes et abracadabrantes ! En virtuose, l’auteur jongle et invente des univers à la fois invraisemblables et étrangement familiers. Il raconte un monde où la naïveté, la fantaisie, la poésie, ont cédé le pas au cynisme, au réalisme plat, à la rentabilité. Entre Boris Vian et Woody Allen, il choisit le rire comme riposte au cynisme du monde contemporain !

En virtuose, l’auteur jongle et invente des univers à la fois invraisemblables et étrangement familiers. Il raconte un monde où la naïveté, la fantaisie, la poésie, ont cédé le pas au cynisme, au réalisme plat, à la rentabilité. Une langue inventive et moqueuse : c’est délirant, jouissif, génial et personne n’est épargné. Ses personnages déconcertants, comiques ou pathétiques bouleversent parfois, émeuvent toujours. Voilà un auteur que Bernard Cogniaux et Marie-Paule Kumps devaient rencontrer, eux qui s’amusent tant à nous parler du monde d’aujourd’hui avec ironie et fantaisie, pour taper avec le marteau du rire sur les clous de la pensée... !!

Une création et production du Théâtre Le Public.
Avec Bernard Cogniaux et Marie-Paule Kumps / Mise en scène : Sylvie de Braekeleer

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8 Messages

  • L’éthique du lombric ( et autres histoires morales )

    Le 3 février 2011 à 09:18 par monkeyz

    Histoires d’hommes ou d’animaux, drôles et touchantes, l’étonnant ’L’Ethique du Lombric" balance entre absurde et philosophique, avec une légèreté intelligente ! Les comédiens sont excellents et la scénographie surprenante. J’ai beaucoup aimé les nombreux moments sonores et musicaux. Un excellent spectacle !

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  • L’éthique du lombric ( et autres histoires morales )

    Le 23 février 2011 à 11:17 par deashelle

    Sommes-nous aussi des cobayes ? Est-on à l’intérieur ou à l’extérieur de cette cage d’un genre particulier, aux imposants piliers ? En tous cas, les Guinea Pigs comédiens s’amusent dans leur espace de sciure fraîche et partagent leurs histoires délirantes. Ils produisent une parole qui les rend fort humains. Moitié fable, moitié nonsense, moitié nouvelle, Marie-Paule Kumps et son comparse Bernard Cogniaux déterrent des matériaux d’histoires à dormir debout pour notre plus grand bonheur et provoquent le rire à propos des tics de l’humanité. De l’humour, nait la bonne distance. L’éthique : struggle for life ! Même les poissons et lombrics se lanceront dans d’hypothétiques raisonnements ! Le zoomorphisme devient total avec une poule qui va passer à la casserole. On est certain de rire… ou de glousser, de laisser voguer son esprit sur les routes du conte animalier ou non, sur les reliefs ludiques de « musiques » empruntés à la vie d’ici-bas. On est soudain tout surpris de découvrir de nouvelles mises à distance. Fiction pure ? Songe ou mensonge ? Le propre ou le figuré ? Méta-réalités ? Contradictoirement, l’irréalité d’un jingle fait de rires d’enfants et de mélanges de voix lointaines de Musiq 3 nous rappelle plusieurs fois sur terre. Voici un reportage sur du vécu réel, puis tout dérape à nouveau. On est aspirés, irrésistiblement, par la rencontre avec un texte décoiffant, la réflexion espiègle sur les coïncidences, la destinée, et plus profondément soudain, notre histoire personnelle qui se réveille. Tout est très volatile, très inventif, très poétique, doux-amer parfois, ou cynique, il n’y a qu’à se laisser porter et balancer dans les interstices de l’imaginaire.

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Vendredi 25 février 2011, par Jean Campion

Un cocktail à déguster sans modération

Maniant avec virtuosité humour, ironie et fantastique, Stefano Benni est devenu, aujourd’hui, un des auteurs marquants de la littérature italienne. Pour nous entraîner dans son univers décalé, Marie-Paule Kumps et Bernard Cogniaux ont porté à la scène une quinzaine de nouvelles tirées de "La dernière larme" et de "La grammaire de Dieu". Déformant la réalité pour nous ouvrir les yeux, ces histoires, interprétées avec finesse, nourrissent un spectacle alerte, pétillant et rempli de trouvailles.

Pour susciter la complicité du public, les acteurs testent puis montrent aux spectateurs, les instruments hétéroclites, dont ils se serviront pour la bande sonore. L’exhibition de ces tubes, casserole, clochettes et cochon couineur traîne en longueur. Rassurez-vous, c’est le seul temps mort d’un spectacle, qui nous tient en haleine par sa vivacité et son espièglerie. Avec une volubilité de commères, les conteurs nous emmènent dans un petit village, qui a bien du mal à sauver la réputation de sa célèbre crèche vivante. Pensez donc : la Vierge Marie est enceinte et Joseph incarné par un gay, toujours soûl. On se résoudra à les remplacer par une "étrangère" trop belle pour être honnête et un mauvais coucheur, attiré par la jolie blonde... Une idylle qui laissera "de glace" le petit Jésus.

Comme s’ils jouaient à la pêche au trésor dans un luna park, les comédiens puisent dans un tapis de sciure, unique décor, des objets surprenants, qui les aident à mettre en valeur la variété des nouvelles de Benni. Une latte souple s’incurve et devient un pont, sur lequel se croisent un homme et une femme, trop inhibés pour reconnaître leur amour. En ombres chinoises, un lombric frétillant au bout d’un hameçon, prévient différents poissons : mange-moi et tu seras mangé !

Un distributeur automatique de billets joue les Robins des bois, en permettant à un mari cocu de récupérer illégalement l’argent volé par sa femme infidèle. Téléguidé par ce "guichet fraternel", Bernard Cogniaux passe de la contrariété à la perplexité puis à l’euphorie, dans un mime irrésistible. C’est avec une ironie grinçante que l’auteur ridiculise des intellectuels invités à une réunion mondaine. Prisonniers de leur égoïsme et de leurs certitudes, ils palabrent, plutôt que de porter secours à un voleur agonisant.

Contrairement à ces caricatures, Carmela est un personnage lucide et profondément altruiste. On le constate, quand cette poule, que Marie-Paule Kumps rend fort expressive, accepte de passer à la casserole. Le bouillon revigorant guérira peut-être le fils du fermier, de sa pneumonie...

Pour nous parler de la condition humaine, Stefano Benni raconte des histoires truculentes, loufoques, tristes, poétiques, amères, sensibles, cyniques. Une diversité de tons qui dynamise le spectacle, grâce à la mise en scène inventive de Sylvie De Braekeleer et à la complicité d’excellents comédiens. Il faut les voir , dans la peau d’un homme et d’une femme qui, au restaurant, se battent à coups de révélations provocantes de leurs infidélités. Un match époustouflant entre des cocus déchaînés, d’autant plus drôle qu’il échappe au regard du serveur. En dosant efficacement récit et jeu, Marie-Paule Kumps et Bernard Cogniaux nous mettent en appétit, pour approfondir une oeuvre très originale.

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