Mardi 7 juillet 2009, par Edmond Morrel

L’érotisme de Mandyargues

Récits érotiques et fantastiques réunis en un volume Quarto chez Gallimard

"Hélas, aujourd’hui tout étant permis, plus rien n’est désirable"...quel meilleur prétexte pour re-découvrir ce grand auteur du XXème siècle ?

Sur Wikipedia, un lien à propos d’André Pieyre de Mandiargues.

Présentation par Gallimard :

RÉCITS ÉROTIQUES ET FANTASTIQUES : Dans les années sordides - Le Musée noir - Soleil des loups - Marbre ou Les mystères d’Italie - Le lis de mer - Feu de braise - Porte dévergondée - Mascarets - Sous la lame - Le Deuil des roses - Monsieur Mouton [2009] . Édition publiée sous la direction de Gérard Macé et Sibylle Pieyre de Mandiargues, 952 pages, 45 ill., sous couv. ill., 140 x 205 mm. Collection Quarto, Gallimard

Résumé
« Le couteau revient souvent dans mon œuvre. Peut-être provient-il du théâtre élisabéthain. En tant qu’instrument de mort, il est évident que je le préfère à l’arme à feu. Je crois que rien n’émeut autant le spectateur au théâtre ou au cinéma, le lecteur penché sur un livre, que l’apparition du couteau, lame nue, dans la main du meurtrier, et je crois aussi que dans le cas de l’écrivain devant la feuille blanche la simple pensée du couteau est inspiratrice au plus haut point. C’est ainsi qu’il en va avec moi, en tout cas, tellement que dans le conte bref j’ai du mal à m’en passer et qu’il revient [...] avec une fréquence que l’on peut juger exagérée. Tout écrivain, tout artiste, avouera, s’il ne cache pas son jeu, qu’il cherche à créer une certaine beauté, aussi originale qu’il se pourra. Moi, je suis particulièrement sensible à ce que William Butler Yeats appelle la "beauté terrible". C’est cette beauté-là, quand l’occasion s’y prête, que je cherche à faire naître. D’où le petit couteau...Vous vous rappelez, n’est-ce pas, la sublime invention de Poe : le rasoir dans la main de l’orang-outan. »
André Pieyre de Mandiargues.

Biographie
Né à Paris le 14 mars 1909, André Pieyre de Mandiargues entreprend une licence de lettres, puis l’abandonne. Il s’intéresse à la civilisation étrusque, visite l’Europe et l’Orient méditerranéen et commence à écrire, sans parler à personne de cette activité. Pendant la guerre, il se retire à Monaco où il publie, en 1943, Dans les années sordides. Il rentre à Paris en 1945. Malgré ses affinités avec le groupe surréaliste, il ne participe à ses activités qu’après sa rencontre avec André Breton, en 1947. Passionné de peinture, il écrit des essais sur l’art, ancien et moderne. Poète, romancier, auteur dramatique, essayiste, André Pieyre de Mandiargues a reçu le prix Goncourt en 1967. Il est décédé en 1991.

Documents joints