En guise d’introduction, Tony (Ronald Beurms), tueur à gages, et Margaret (Catherine Claeys qui signe également l’adaptation), quinquagénaire bourgeoise délaissée, échangent leurs points de vue sur la fidélité, éternel débat entre le corps et l’esprit. Etrange discussion entre un tueur à gages qui va recevoir 200 000 dollars pour commettre son crime et sa victime qui était sur le point de se suicider.
Epouse entretenue par son mari Jack (Serge Demoulin), Maggie s’ennuie. Elle n’a pas pu avoir d’enfants et se trouve inutile. Tony doit rembourser une dette et n’a d’autre issue que d’exécuter son contrat. Désenchantés par la vie, la victime et son bourreau partagent leur désappointement.
Jack, le mari, existe à travers son travail et l’argent qu’il lui procure. Accusant son épouse de ne pas avoir pu lui donner d’enfant, il la trompe régulièrement avec des femmes plus jeunes. Amoureux de son assistante, il a engagé Tony pour violer et tuer son épouse. A moins que ce ne soit Maggie elle-même qui ait organisé ce crime, n’ayant pas le cran de se suicider.
Margaret veut-elle vraiment mourir ? Jack est-il réellement le commanditaire du crime ? Que se passe-t-il exactement dans la chambre des époux ? Malgré quelques rebondissements, l’histoire ne passionne pas. Les dialogues manquent de subtilité et la traduction française des textes originaux n’a pas la saveur que l’on devine dans l’anglais d’origine. Il reste le décor et le jeu des comédiens, convaincus malgré la faiblesse de leurs textes, en particulier celui de Ronald Beurms qui offre une très belle prestation de tueur à gages désappointé.