Kwaheri

Théâtre | Théâtre Varia

Dates
Du 15 au 26 janvier 2013
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Kwaheri

De et avec Estelle Marion, accompagnée de Manou Gallo et Marc Hérouet.Arrivée à l’automne de sa vie, le moment est venu pour Estelle Marion d’écrire, puis de raconter. Née de l’union à la fois amoureuse et doulou­reuse de deux couleurs, deux continents, deux cultures, deux civilisa­tions, elle est une "mulâtresse", une "sang mêlé". Au milieu de ces entre-deux, une béance s’est ouverte et c’est là qu’elle va creuser, comme dans une plaie restée à vif, pour tenter de comprendre et de faire comprendre les sentiments troubles et troublés d’une identité résultant à la fois d’une histoire humaine et individuelle, et d’une histoire de la colonisation. Deux histoires qui se sont écrites dès sa naissance en noir et blanc dans sa chair.

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15 Messages

  • Kwaheri

    Le 15 janvier 2013 à 11:56 par Francisco

     Estelle Marion retrace sa vie, son combat, l’injustice et le racisme rencontrés. Son texte est très bien accompagné par la musique, la danse et la chanson. Comme Marion l’a dit : "le noir et le blanc ne se mélange pas, ils composent ensemble".... Moments parfois joyeux, parfois douloureux comme par la perte de ses frères. Une histoire, une vie, une lutte perpétuelle.

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  • Kwaheri

    Le 17 janvier 2013 à 09:30 par Judith

    Oui le sujet est très intéressant,
    mais je n’ai pas adoré, je me suis même ennuyé.
    Une sorte de récit de faits historiques,
    certes très émouvants, mais dont j’avais les titres, les dates, quelques
    chansons et rien d’autre. Beaucoup de lieux communs.
    Pas une seule fois j’ai été
    touché par l’histoire, qui en plus était écrite en vers, l’actrice me semblait
    distante de son public, elle chantait des chansons qui ne m’évoquaient ni métissage,
    ni émotion, c’était un one man show pas très drôle (j’ai souri peut-être trois
    fois) sans originalité, tout était très technique très propre…
    bref je n’ai pas reçu le
    message, au fait …l’actrice parle d’elle tout au long du spectacle, de sa vie…de
    sa difficulté d’être métisse…et à la fin du spectacle j’avais l’impression de
    rien savoir vraiment de sa vie.

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  • Kwaheri

    Le 18 janvier 2013 à 03:08 par mauvever

    bof ! pas d’émotion ,je m’attendais à un message plus puissant, c’est assez terne,trop technique à mes yeux, quelques passages plus heureux, dommage mais valait quand même la peine de découvrir

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  • Kwaheri

    Le 18 janvier 2013 à 08:59 par gigi

    Spectacle original : seule en scène avec projection sur grand écran, la comédienne nous livre son histoire et l’histoire de sa famille à travers des dates et faits historiques depuis les années 30 jusqu’à ce jour.
    Le tout ponctué d’ambiance musicale africaine grâce à l’accompagnement sans faille des 2 musiciens dont le compositeur des musiques jouées.
    J’ai apprécié les pas de danse africaine et l’aisance physique de cette belle femme de 63 ans.

    Je n’adhère toutefois pas à cette psychothérapie publique qui nécessite chaque soir pour la comédienne une distanciation vis-à-vis des moments douloureux de sa vie qu’elle exprime devant nous et qui l’oblige donc à réfréner une émotion réelle ; ce qui justifie le commentaire précédent relatif à la froideur chirurgicale du spectacle.

    Les événements pénibles de l’histoire des noirs nous sont projetés en photos noir et blanc sur l’écran ; ceci suscitait pour moi davantage d’émotion. J’ai 62 ans et j’ai vécu - de loin - tous les événements évoqués.

    Les chansons en américain évoquant Billie Holliday ne m’ont pas convaincue.

    Allez voir le spectacle car il en vaut tout de même la peine.

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  • Kwaheri

    Le 19 janvier 2013 à 08:32 par Lou Salome

    Oui, c’est vrai, beaucoup de monologues à base autobiographique dans la production théâtrale actuelle ! signe des temps ? Besoin de se comprendre ? A analyser, en tout cas ! Ici, ce qui m’a vraiment interpellée : la souffrance parce que sa propre image ne correspond pas à ce qu’elle est au fin fond d’elle même... Elle est métisse, sa mère est noire, mais par le jeu de l’hérédité, elle est très "blanche" ! Noire par sa mère, blanche par son père, métisse selon les termes admis, ayant vécu une longue partie de sa vie en Afrique, africaine donc, mais ayant subi en même temps le rejet des blancs "purs".... Difficulté de se trouver, difficulté de s’admettre.... bref, une démarche hyper touchante, un spectacle d’une extrême pudeur, qui touche aux "frontières" de l’être.

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  • Kwaheri

    Le 19 janvier 2013 à 12:56 par hello1

    Un spectacle super bien pensé et réalisé, mélangeant la voix, le chant, la musique, les rythmes et la projection visuelle derrière la comédienne.

    Une histoire à la fois intime et mise en perspective dans le contexte des différentes époques de vie de la comédienne, de son histoire.

    J’ai fort apprécié ce "spectacle" qui rejoint le témoignage, forme actuelle des dernières pièces que je suis allée voir au théâtre (au théâtre de poche une sur l’adoption (Cathy Mi Jung "Les bonnes intentions"), l’autre sur le handicap (Marie Limet "Tout le monde cela n’existe pas"), témoignages qui à la fois peuvent parfois semblés trop intimes et la fois nous font réfléchir à partir de vécu individuel à la thématique abordée (prise de recul) et aux personnes qui la vivent.

    Vraiment à aller voir.

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  • Kwaheri

    Le 3 février 2013 à 04:30 par Alexei

    Je voulais donner un avis supplèmentaire mais après avoir lu l’avis de "Duje" que je trouve résume très bien ma pensée. Cela est difficile. En effet, j’ai trouvé le monologue très technique : beaucoup de dates au cours de l’histoire (ce qui fait qu’on s’y perds et qu’on s’y noie) et un spéctacle très lisse qui donne le sentiment d’un one-man show ou dans ce cas un one woman show. Je suis désolé mais rester prostrer 1h30 (cela m’a semblé une éternité) à raconter sa vie ce n’est pas du théâtre ou alors va falloir que j’en fasse tout autant lol. Il n’y a rien, c’est vide, mis à part un peu de musique, pas de mise en scène. Et je me suis profondémment ennuyé, j’avais qu’une hâte partir et j’étais pas le seul voyant ma voisine se penchant de sommeil et regarder l’heure.

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  • Kwaheri

    Le 27 septembre 2013 à 10:52 par abernard

    estelle Marion m’a touchée : bonne diction, elle bouge bien sur scène. Texte poétique. 2 bons musiciens. Projection bien faite. J’ai appris lors de ce spectacle. A voir

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  • Kwaheri

    Le 6 décembre 2013 à 10:36 par Francisco

    C’est toujours un plaisir de revoir ce spectacle. Des mots touchants et profonds sous forme parfois de phrases qui riment et embellissent son histoire dur parfois...

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  • Kwaheri

    Le 8 décembre 2013 à 05:01 par loulou

    Une comédienne à la présence indéniable, un beau texte (parfois un peu trop didactique) entrecoupé par des chansons et agrémenté de vidéos, un thème fort : un spectacle intéressant, un témoignage de vie.

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  • Kwaheri

    Le 9 décembre 2013 à 04:14 par jess1110

    Un
    spectacle fort, mêlant texte (d’une grande qualité), images et
    musique. L’histoire d’Estelle Marion est mise en parallèle avec
    quelques dates importantes de l’Histoire. Touchant.

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  • Kwaheri

    Le 10 décembre 2013 à 12:05 par wonderland

    Superbe spectacle, je vous encourage à aller le voir. On est touché par les paroles, même si c’est peut-être un peu trop sérieux... La musique et la vidéo sont un plus qui ajoutent du relief.

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  • Kwaheri

    Le 4 mars 2015 à 12:54 par hello

    j’aiadré le spectacle. Par contre, le moment avec la comédienne ne m’a pas apporté grand chose : tout est si bien exprimé dans la pièce.

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Jeudi 31 janvier 2013, par Emmanuelle Conte

Ni blanc, ni noir

Kwaheri – « Au revoir », en swahili – retrace l’histoire du métissage à travers une double ligne du temps : celle d’un témoignage criant de vérité, et celle de l’Histoire avec un grand « H ». Soutenue sur scène par deux musiciens talentueux, Estelle Marion nous conte sa quête d’identité, de sa naissance à aujourd’hui, dans un décor épuré et intimiste. Une histoire troublante, poignante. Une réflexion sur sa vie et sur le Monde. Un récit qui prend aux tripes.

Estelle Marion n’est ni blanche, ni noire. Elle est métis, mais "mulâtresse" est le mot qu’elle revendique pour se définir, un peu par provocation. A l’époque des colonisations africaines, ce terme "mulâtre" était utilisé pour définir le fruit d’une liaison entre un homme blanc et une femme noire. Née en 1949 au Rwanda, lorsque les mariages mixtes étaient encore interdits, Estelle Marion a connu la colonisation, l’indépendance, mais aussi et surtout, le racisme. C’est cette histoire qu’elle conte sur la scène du Grand Varia. L’histoire d’un métissage douloureux. L’histoire d’un déséquilibre entre son côté occidental, le blanc, et son côté africain, le noir. L’histoire d’une crise identitaire, car Estelle provient de deux cultures différentes, sans jamais trouver d’appartenance.

Estelle Marion retranscrit donc le récit de sa vie dans un texte qu’elle a écrit et agrémenté d’extraits percutants d’écrivains africains et afro-américains. Pendant un peu plus d’une heure, ses mots voguent entre contexte politique et histoire personnelle. De temps à autres, sa voix chantante s’élève et Estelle reprend des chansons, rythmant la pièce de manière ponctuelle. Un index très complet du spectacle sera d’ailleurs distribué à la sortie, reprenant en détails ces mots qui ne sont pas d’elles, mais qui ont marqué son histoire.

Estelle danse aussi, dans ce décor épuré et simpliste rappelant l’intime récit qui y est conté. Sur scène, rien d’autre qu’elle, pieds nus, tentant de « bouger dans son corps d’africaine ». Derrière elle, un écran représente l’espace du mental, de l’imaginaire. Ce travail de Zeno Graton permet, à l’aide d’extraits de films et de documentaires, de créer un décor vivant, englobant. Les nombreux jeux de contrastes lumineux font quant à eux ressortir les conflits intérieurs de la comédienne, évoluant sans cesse d’une ambiance chaude à une atmosphère plus froide, enveloppant les spectateurs dans cette Histoire qui est aussi la leur.

Les prestations époustouflantes des deux musiciens qui l’accompagnent – un blanc et une noire, coïncidence ?- sont à souligner. Les compositions de Marc Hérouet (au piano), ponctuent le texte et interviennent en interaction constante avec les paroles. Quant à Manou Gallo (percussions et basse), elle éblouit par sa virtuosité et son talent hors normes.

Le tout devient plus qu’un spectacle : c’est un bout de l’Histoire qui nous est conté à travers le témoignage d’Estelle Marion, sans aucune intention de victimisation ou d’apitoiement. Une Histoire qui laisse une trace indélébile.

Emmanuelle Conte

KWAHERI - Spectacle d’Estelle Marion

KWAHERI de et avec Estelle Marion - 15 - 26 janv 2012 - Théâtre Varia

Théâtre Varia