Mardi 20 décembre 2016, par Palmina Di Meo

Je t’aime, un peu, moi non plus... Je divorce. Moi aussi, à la folie !

Oui, le TTO a inauguré sa nouvelle salle, juste à côté du foyer. On s’installe, un verre encore à la main et on se sent de suite en famille avec le duo Devos/Saidi qui, non ! ... n’est plus en couple !

L’ont-ils été ? Ouiii, il y a bien quelques brins de nostalgie... Mais décidément, non ! Ce dont il est question ici, c’est de sauver les meubles. Et devant notaire encore (virtuellement présent dans la salle). Car oui, ce mariage était une erreur. Une juive et un musulman... C’était mal barré ! Alors, ouf, quel pied de divorcer !

Vous avez des doutes ? On va s’expliquer... De scènes de ménage en clins d’œil complices, on les trouve bien attachants ces candidats au divorce engagés dans un round où chacun essaye de tirer la couverture à soi.

Et on se surprend à prendre parti, entraînés dans ce rodéo conjugal par une Audrey Devos toutes griffes dehors et un Ismaël Saidi qui, sous un abord bon enfant, tire admirablement son épingle du jeu. À deux, ils déjouent tous les clichés en un cocktail de saynètes que l’on déguste ma foi, avec grand plaisir. C’est qu’on ne peut manquer de s’y reconnaître, dans l’une ou l’autre de ces querelles car il a le chic, Ismaël, pour jouer sur plusieurs tableaux.

Connu suite au succès de sa pièce Djihad, applaudie par plus de 50.000 personnes en Belgique, Ismaël Saidi a su imposer un style personnel pour traiter les questions conflictuelles par la dérision, le rire et le contraste. Et le public le suit avec enthousiasme.

Un début sur des chapeaux de roue donc pour ce nouvel espace partiellement financé par un crowdlending (oui, vous avez bien lu !), un mode de financement participatif qui fait appel au public et que le TTO a lancé avec un succès immédiat.

Palmina Di Meo