Jackie (un drame de princesse)

Saint-Josse-Ten-Noode | Théâtre | Théâtre de la Vie

Dates
Du 13 au 17 novembre 2018
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre de la Vie
Rue Traversière, 45 1210 Saint-Josse-Ten-Noode
Contact
http://www.theatredelavie.be
reservations@theatredelavie.be
+32 2 219 60 06

Moyenne des spectateurs

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Jackie (un drame de princesse)

Dans les années 60, Jackie Kennedy était la représentation de la femme idéale, le « rêve » de nos grand-mères : une épouse soutenante, une mère aimante, belle, gracieuse, réservée. Une femme luttant pour correspondre à cet idéal. Une princesse soumise à la domination masculine. Aujourd’hui, on nous dit que les temps ont changé…

Créé au Théâtre de la Vie en mars 2018 par Olivier Lenel (Reste Poli Productions), le spectacle s’articule autour du monologue Jackie écrit par Elfriede Jelinek (Prix Nobel de littérature en 2004) et tiré du recueil Drames de Princesses. Jackie, personnage aux facettes multiples représentées par deux comédiennes, Marie du Bled et Marie-Paule Kumps, parlant d’une seule voix et incarnant une femme en lutte qui se revendique autant qu’elle se défend.

Quel héritage avons-nous conservé de cette figure du glamour des années 60, trompée, ridiculisée, digne dans le veuvage, star de la presse... Avec un humour grinçant, le spectacle explore, à travers la figure de Jackie, la violence de l’effort exigé des femmes pour correspondre à l’idéal que notre société actuelle se fait d’elles. Un regard cynique et éclairant sur l’image que cette société impose à la figure féminine : mise en valeur sans être mise en avant.

Ouverture du lieu à 19h
Spectacle à 20h

Distribution

Texte : Elfriede Jelinek / Traduction : Magali Jourdan et Mathilde Sobottke / Avec Laura Fautré et Marie-Paule Kumps / Mise en scène : Olivier Lenel / Assistanat à la mise en scène : Maria José Parga / Dramaturgie : Peggy Thomas / Scénographie : Johanna Daenen / Lumières : Pier Gallen / Création vidéo : Marie Kazemierczak / Costumes : Annabelle Locks / Stagiaires costumes : Bleuenn Brosolo et Marie Baudoin / Création coiffure et maquillage : Koko Charki / Voix : Nicole Valberg / Photos du spectacle : Nicolas Verfaillie.

Une création de Reste Poli Productions en coproduction avec le Théâtre de la Vie, la Coop asbl et le Centre Culturel de Verviers. Avec le soutien du Théâtre Poème 2, de shelterprod, taxshelter.be, ING et du tax shelter du gouvernement fédéral belge, du Service des Arts de la Scène de la Province de Hainaut/La Fabrique de Théâtre, de la Chaufferie-Acte 1, de la Commune de Saint-Josse-ten-Noode et du Forum Culturel Autrichien. Avec l’aide du Théâtre Varia, du Senghor (Centre Culturel d’Etterbeek), du Whalll (Centre Culturel de Woluwé-Saint-Pierre) et de l’Infini Théâtre. La pièce d’Elfriede Jelinek représentée est publiée à L’Arche sous le titre "Jackie" dans le recueil Drames de princesses. www.arche-editeur.com .

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7 Messages

  • Jackie (un drame de princesse)

    Le 1er mars 2018 à 22:25 par marille

    Un texte sans doute très beau à la lecture mais incompréhensible (pour moi) à l’oral.
    Les deux actrices parlent très vite, avec une diction magnifique mais je n’ai pas été emportée par le texte, ni par la mise en scène...
    1h15 de spectacle hermétique et fastidieux.

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  • Jackie (un drame de princesse)

    Le 14 novembre 2018 à 12:03 par Charlotte V.

    Ce mardi 13-Nov. démarrage décalé entre la vidéo et le son... ceci explique pê cela.
    Comme d’autres spectateurs, j’attendais beaucoup du duo annoncé.
    Tous les ingrédients étaient réunis, un texte magnifico.tragique, une m.e.s. soignée, minimaliste, épurée, ingénieuse, deux comédiennes au.x talent.s indéniable.s, et pourtant... ça ne prend pas. Le texte ne nous emporte pas, le flots des mots est inégal, arythmé, et trop souvent peu audible hors des oreilles absolues... Personnellement je n’ai pas ressenti le ’duo’, mais 2 jeux se cherchant sans se trouver, sans se compléter, ...
    C’était pê un soir ’sans’, tout simplement... car le Théâtre de la Vie est un véritable écrin, et je ne parle pas que de ’La Parure’.

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  • Jackie (un drame de princesse)

    Le 14 novembre 2018 à 16:49 par loulou

    Après un démarrage malheureux:déception car autant le sujet m’intéressait,autant le texte m’est resté hermétique malgré la diction impeccable des comédiennes (peut-être le débit trop rapide qui par moment nous saoûlait).
    Dommage car généralement c’est toujours un plaisir que de se rendre dans ce si sympathique théâtre.

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  • Jackie (un drame de princesse)

    Le 15 novembre 2018 à 08:43 par afrg

    D’accord avec les autres avis. Une déception. La mayonnaise ne prend pas. Pas d’osmose entre les comédiennes. Logorrhée trop rapide et parfois inaudible, donc incompréhensible. Nous sommes ressortis frustrés...

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  • Jackie (un drame de princesse)

    Le 15 novembre 2018 à 22:33 par blabla

    Quelle déception ! J’en attendais beaucoup de ce spectacle.La mort de Kennedy et Jackie dans son petit tailleur rose taché de sang... ce sont des images qui m’ont marquées, enfant...J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le texte, j’ai cherché du sens aux phrases, j’ai essayé de comprendre pourquoi il y avait deux Jackie sur scène... Je ne suis pas convaincue et je suis ressortie déçue. Pourtant les comédiennes jouaient bien, les costumes correspondaient parfaitement à l’époque et au personnage. Pour l’enthousiasme, ce sera pour la prochaine fois...

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  • Jackie (un drame de princesse)

    Le 16 novembre 2018 à 08:58 par mauvever

    Malgré une Marie -Paule Kumps époustouflante ,pleine de talent,je ne suis jamais arrivé à entrer dans le texte,débit trop rapide, comme pour d’autres spectateurs, incompréhensible et aussi on ne sent jamais ce "fluide théâtral" ,cette complicité passer entre les deux comédiennes,l’approche du sujet se devait plus limpide, la mise en scène ni l’écriture de Jelinek n’arrivent à me conscientiser , faire plus simple,plus clair est souvent le chemin le plus court pour délivrer un message !
    Je pensais en sortant ne plus ou pas avoir la réflexion suffisamment aiguisée pour saisir ce genre de dialogue mais les avis d’autre spectateurs me rassurent.
    Un peu déçu....dommage !
    Philippe NEUS (mauvevert)

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Samedi 10 mars 2018, par Palmina Di Meo

Une femme aux multiples facettes

Que cachait l’image lisse, enviée de Madame Kennedy ? Et qui était cette femme sous sa réserve apparente ? C’est le mystère « Jackie » que tente de percer Olivier Lenel qui depuis quatre ans, travaille sur le texte d’Elfriede Jelinek, prix Nobel de littérature 2004.
« Drames de princesses » est un recueil qui déconstruit les archétypes féminins marquant les imaginaires. C’est le modèle d’épouse soumise, le rôle de pilier de la famille tel qu’il était enseigné aux femmes dans les années 50 qui est ici épluché.

« Jackie and Jack », ce couple que la presse a encensé ( construit en grande partie sur la version qu’en a livrée celle qui était née Jacqueline Lee Bouvier), a alimenté les commérages et continue à servir de référence à une certaine idée de la complémentarité conjugal, encore bien longtemps après la mort des deux protagonistes de la légende.
Mais sous l’effigie surexploitée par la presse, quel était le vrai visage de celle que le président avait coutume de présenter sous la boutade « Je suis celui qui accompagne Jackie Kennedy » ?
C’est de la femme enfermée dans un paradigme auto-créé qu’il est ici question.
Que reste-t- il des ambitions personnelles de Jacqueline Bouvier, celle qui ne voulait pas être appelée « First Lady » mais « Madame Kennedy » ?

Personnalité ambiguë, « Jackie » reste aujourd’hui une énigme. Les confidences qu’elle a faites à l’historien Arthur Schlesinger après l’assassinat du président à Dallas, rendues publiques 50 ans après les faits, laissent entrevoir une fragilité maladive et une intelligence analytique et critique très acérée sous le sourire de façade.

Olivier Lenel dédouble le personnage de Jackie autour du pivot de l’attentat de Dallas.
Car les images de Jackie en tailleur rose, grimpant sur le capot de la voiture, sont ancrées dans les mémoires. Pouvoir des images, pouvoir de l’habit, Jackie Kennedy a su mieux que quiconque se protéger derrière un masque. Sous les éloges du « style » Jackie, elle s’est enfermée dans une armure contre la réalité.

Marie du Bled et Marie-Paule Kumps se partage les fragments de vie de Jackie à des étapes différentes de son évolution de femme, laissant échapper un fiel que Jacqueline Kennedy aura toujours si bien retenu…

De la naïveté de la jeune fille pétrie de bonne volonté à l’amertume de la femme blasée, le corps de Jackie est ici traversé par les commentaires, les critiques, les railleries et toutes les déformations dont la presse s’est nourrie durant des décennies.

Théâtre de la Vie