Dimanche 28 juillet 2013, par Carole Glaude

In the (D)Office

D’emblée, nous sommes prévenus que « ce spectacle est un vrai ovni » et combien il est parfois difficile de « présenter ou d’expliquer un spectacle – surtout celui-là – à de tierces personnes » (chose que nous sommes précisément sensé faire ci-dessous, toutefois !). C’est vrai que quand on lit la description, on n’est guère avancé, voire même un peu perplexe. Sur le site de Bruxellons, on nous parle de Kafka, de Tex Avery et des Marx Brothers… Le tout dans le même spectacle ? Ca en fait du monde sur scène, vous ne trouvez pas ?

Pourtant, dans la grange du château de Karreveld, nous sommes face à un décor plutôt simple, à la fois kitch et morne : un rideau noir doté de curieuses marques blanches, une chaise et une table turquoise « en ’t is alles ». Arrive en premier le « vieux » échevelé, un peu courbé, un peu rouillé à la démarche cocasse et à l’imper informe. En second, le « jeune », costume coloré, cheveux en pétard et à l’air ahuri. Deux acteurs aux costumes loufoques qui ne parlent pas mais leurs mimiques et leur gestuelle s’en chargent à leur place…

Dans un bureau tout ce qu’il y a de plus austère, deux employés au travail répétitif et harassant sont assis face à face, redoutant les remontrances de patrons invisibles mais « audibles » (sans être compréhensibles, toutefois) et vraisemblablement tyranniques.

Différentes petites scènes nous sont alors présentées. Toutes cocasses et burlesques, elles abordent le monde du travail ainsi que sa redondance, voire son absurdité. Différents lieux communs sont mis en scène : jeux de pouvoirs, manières de tromper l’ennui ou encore petites manies qu’on se crée sans s’en rendre vraiment compte.

Voici donc un charmant spectacle de mime qui allie non seulement maitrise et performance mais aussi humour et satire sans que l’absence de mots n’y porte préjudice.

Bref, aller voir Doffice à Bruxellons ? Comme diraient les jeunes "D’office, quoi !"

Carole Glaude

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