Happy Family

Théâtre | Théâtre Varia

Dates
Du 8 au 19 novembre 2011
Horaires
Tableau des horaires

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reservation@varia.be
+32 2 640 35 50

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Happy Family

Happy Family est une comédie Italienne venue de Milan sous la plume de Alessandro Genovesi, un prolifique jeune auteur. Il nous présente la réunion de deux familles à l’occasion de la préparation du mariage de leurs enfants qui n’ont que 15 ans. Un spectacle qui sonne comme un joyeux bordel, une critique bienveillante, où chaque personnage, pris dans la confusion générale de cette situation atypique, y va de son commentaire. Un festival de névroses défile dans un humour grinçant décrivant peu à peu tous les maux et contradictions de notre société. Mais au final, qui n’a pas sanévrose ? RESERVATION : 02/ 640 8258/ reservation@varia.be. Prix des places : entre 8 et 20 €. ThéâtreVaria : 78, rue du sceptre – 1050 Bruxelles. Pour plus d’informations n’oubliez pas notre site : www.varia.be

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6 Messages

  • Happy Family

    Le 13 novembre 2011 à 10:12 par loulou

    Un spectacle qui parle de tout et de rien : de la famille, des petites ou grandes névroses contemporaines, du couple, de l’amour, de la vie et de la mort... en un mot de nous, d’où cette impresion de déjà vu ou entendu. "Un joyeux bordel" pendant plus d’une heure et demie ; on ne voit pas le temps passer, emportés dans une histoire qui nous ressemble.

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  • Happy Family

    Le 18 novembre 2011 à 02:09 par alec

    Une pièce captivante, malgré l’histoire et les sujets plus qu’habituels, qui offre par détours de bons moments de réflexion. L’humour vient ponctuer l’action par petites touches parsemées avec subtilité : ni trop, ni trop peu, comme des petits cadeaux qu’on nous offre par-ci, par-là. Malheureusement, après un début si entraînant et original, l’action finit par vraiment traîner en longueur et à s’enfoncer dans la facilité. Le pire, pour moi, c’est quand « l’auteur » finit par s’adresser au public pour lui dire : « voilà, je vous ai raconté une histoire et j’espère que ça vous a plu ».

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  • Happy Family

    Le 21 novembre 2011 à 02:58 par Yris

    Une thématique pas spécialement originale mais un dialogue et des textes très chouettes, lors de la première partie de la pièce.
    Textes qui me font sourire, auquel je m’identifie ou identifie des proches, je suis clairement scotchée.
    Malheureusement cela ne dure qu’un temps, avec l’impression que l’auteur décide soudainement d’arrêter de suivre sa trame pour nous proposer un brouillon de pièce qu’il tire en longueur (60minutes d’une chouette pièce pour environ 60minutes de "surplus", c’est long et ça fatigue !).
    Dommage.

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Mardi 15 novembre 2011, par Jean Campion

La Famille, un creuset nécessaire

"J’ai la chance d’avoir entre les mains une pièce nouvelle, inconnue en français, qui met en scène beaucoup de personnages, une pièce qui me plaît par la diversité de ses formes, par sa fraîcheur, son humour, sa critique bienveillante. Une pièce que j’ai eu envie de traduire, puis de monter, pour la faire connaître." L’enthousiasme manifesté par Dominique Pattuelli est pleinement justifié. "Happy family" séduit par l’originalité de son écriture et malgré son cynisme, nous touche par sa foi dans l’Homme.

Un à un, des personnages montent sur le plateau. Le premier à parler est Filippo. C’est un jeune homme un peu coincé, mais très heureux. Il a eu la chance de rencontrer Anna, qui a quinze ans comme lui. Les ados veulent se marier. Devant ce projet, Mamma, mère d’Anna, pique une terrible colère. Son mari trouve, au contraire, que si ce mariage tourne au fiasco, Anna aura encore le temps de refaire sa vie. Une opportunité qu’il n’a plus....Vincenzo, le beau-père de Filippo, couve sa mère Nonna Anna, qui perd la mémoire et nous annonce sereinement qu’il est atteint d’un cancer incurable. Sa fille Caterina est une jolie rousse, complexée par la puanteur, qu’elle est persuadée de dégager.

C’est Ezio, l’auteur, qui donne vie en direct aux membres de ces deux familles. Et quand il les néglige, pour raconter ses propres aventures, ceux-ci protestent vigoureusement. Un accident de vélo le mêle à ses personnages et le propulse dans sa fiction. A mi-chemin entre roman et théâtre, "Happy family" combine habilement interventions du narrateur, dialogues courts, grande scène de groupe et monologues qui révèlent au public les questionnements intimes des personnages. Ezio, alter ego d’Alessandro Genovesi, prend plaisir à raconter très librement une histoire pleine de fantaisie, en passant brutalement du rire à l’émotion. Avec légèreté et délicatesse. Parfois ses personnages semblent lui échapper pour nous confier leurs névroses, leurs craintes ou leurs espoirs.

Par sa mise en scène sobre et précise, Dominique Pattuelli maîtrise remarquablement cette forme hybride et exploite à bon escient les changements de rythme et de ton. Dans un cadre nickel, image lisse de notre société, la plupart des personnages restent sur scène, à la disposition de l’auteur, mais aussi capables de le contester. Les coups de gueule de la volcanique Mamma (Florence Roux) contrastent violemment avec la pudeur mélancolique de Vincenzo (Hervé Dubois) ou la fragilité maladive de Caterina (Audrey D’Hulstère). Pourtant ces êtres humains sont unis par "le besoin d’amour et les angoisses générées par leurs peurs." Un dénominateur commun souligné par l’homogénéité de l’interprétation.

Ni vraiment réaliste, ni vraiment décalée, "Happy family" est une fable étrange. Une invitation à nous interroger sur l’amour, le rôle capital de la famille et la difficulté d’exorciser nos peurs. C’est également un spectacle qui nous réjouit par sa capacité à nous surprendre.

Théâtre Varia