Fish & Chips

Ixelles | Théâtre | TTO - Théâtre de la Toison d’Or

Dates
Du 19 avril au 31 mai 2018
Horaires
Tableau des horaires
TTO - Théâtre de la Toison d'Or
Galerie de la Toison d'Or, 396 1050 Ixelles
Contact
http://www.ttotheatre.be
info@ttotheatre.be
+32 2 510 05 10

Moyenne des spectateurs

starstarstar-halfstar-offstar-off

Nombre de votes: 4

Fish & Chips

Quand sa coanimatrice perd les eaux en plein tournage, la présentatrice vedette d’une émission culinaire de légende doit se trouver au plus vite un nouveau faire-valoir. Malheureusement, les candidates au poste ne se bousculent pas sur le plateau. La productrice du programme décide alors de se sacrifier et d’assurer le remplacement au pied levé. Seul souci : les deux femmes se détestent cordialement. Entre sourires d’apparat et guerre de tranchée, Mesdemoiselles Fish (Nathalie Penning) et Chips (Nathalie Uffner) nous mitonnent une mixture délicieusement acide, à dévorer rehaussée d’un nuage de laque Elnett.

De et avec Nathalie Penning et Nathalie Uffner Mise en scène Alexis Goslain Scénographie Thibaut De Coster et Charly Kleinermann Création lumières Félicien Van Kriekinge Décor sonore Laurent Beumier Production Mazal asbl/Théâtre de la Toison d’Or

Distribution

Nathalie Penning et Nathalie Uffner

Laissez nous un avis !

5 Messages

  • Fish & Chips

    Le 23 avril 2018 à 01:56 par hello

    On m’avait dit ’bien rire’ au TTO.
    On m’avait dit que "Sous la robe" de Nathalie Penning valait la peine,
    que "Dernier coup de ciseaux" aussi, etc.
    On m"avait dit tant de bien du TTO que j’ai voulu découvrir...
    Et puis voilà : je n’ai pas ri du tout !
    Quelle déception : c’était caricatural et surjoué !
    Pour une première soirée au TTO c’est là qu’on déchante.
    Un truc sans intérêt. Aucune élégance, aucun raffinement.
    Bref, un flop. Un bide.
    On ne peut pas être gagnant à tous les coups...

    Répondre à ce message
  • Fish & Chips

    Le 23 avril 2018 à 19:00 par Annick Mélis

    Bien d’accord, cela fait plusieurs années que nous avons un abonnement au TTO mais "fish and chips" un désastre , l’écriture, l’interprétation, rien ne nous a plu, on s’ est vraiment ennuyés du coup on hésite à reprendre l’abonnement car, pas terrible cette dernière saison. De plus, ouverture de la salle toujours en dernière minute et attente inconfortable debout dans le hall bruyant avec odeur de cuisines et chaleur !

    Répondre à ce message
  • Fish & Chips

    Le 26 avril 2018 à 16:29 par mauvever

    Je suis allé voir Fish and chips lors de la générale ,et cela ne fût pas une grande réussite,pas encore rodées ,j’avais l’impression que les comédiennes n’étaient pas concernées, cela sonnait faux, pas au point, aucun liant surtout, parfois le texte avait difficile de sortir des bouches, un "surjouage" presque constant,c’était long et ennuyeux ,je crois que je me suis surpris à rire une seule fois ...par politesse je n’ai pas quitté la salle comme un autre couple mais c’était limite, j’espère que l’équipe va remettre l’ouvrage sur le métier sinon ce spectacle sans âme risque de ne pas tenir la route .....jusqu’au 31 mai
    Ma première Grosse déception au TTO
    Mauvever .Ph . Neus

    Répondre à ce message
  • Fish & Chips

    Le 26 avril 2018 à 22:03 par Bertrand

    MYSTÈRE !
    Comment deux femmes intelligentes et qui ont fait leurs preuves peuvent concevoir,écrire,jouer un spectacle pareil ? Je ne trouve pas les mots....Avec toute ma volonté, honnêtement ,, je n’ai pas pu applaudir .Sans la liberté de blâmer......
    Je retournerai quand même au théâtre.

    Répondre à ce message
  • Fish & Chips

    Le 27 avril 2018 à 13:30 par den86

    Au risque de dénoter avec les avis précédents, moi j’ai passé un bon moment ! Bien sûr on est dans la comédie pure et simple (dans le bon sens du terme) ; l’écriture est bien sentie ; les vannes et punchlines s’enchainent sans temps mort... j’ai bien ri, et quand on a vu Sous la robe, on ne peut qu’être surpris de Nathalie Penning.

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
    Se connecter
Votre message

Mardi 1er mai 2018, par Jean Campion

Quand la cuisine devient un ring

Dans "Sous la robe" (2014), Nathalie Penning exploite, avec un humour ravageur, les rencontres et situations cocasses, qui ont émaillé sa carrière d’avocate. Repris durant plusieurs saisons, ce "seul en scène" a remporté un vif succès, tout à fait mérité, qui l’a incitée à collaborer à nouveau, avec sa metteure en scène, Nathalie Uffner. "Fish & chips" a germé sur leur "envie de dépeindre des personnages qui se détestent". Dans les rôles de vedettes d’une émission culinaire, elles se défoulent, s’enivrent de leurs joutes verbales, mais nous déçoivent profondément.

Scarlet est sur des charbons ardents. Alors que Tania, une des deux présentatrices de son émission "Fish & chips", vient d’accoucher, elle se voit obligée d’animer le show avec Kate, une écervelée nymphomane, qu’elle surnomme la "Rita Hayworth du pauvre". Par son retard, sa blague au téléphone et ses fanfaronnades, cette peste empoisonne le climat. Il faut pourtant lancer le générique : les minutes de studio coûtent cher. Sapé par les maladresses, l’absence de conviction et l’agressivité des démonstratrices, le tournage piétine et débouche sur un fiasco. On partage l’agacement de Carlos, le réalisateur, excédé par ces langues de vipère.

Cette parodie d’émission culinaire tombe très vite dans un humour potache. Kate s’amuse à recommander des recettes à base de... placenta. Et Scarlet, même si elle tente parfois de sauver les apparences, nous provoque en flairant son poulet faisandé ou en chipotant sa salade de chamallows. La satire de l’émission télévisée se dilue dans la violence des affrontements. La cuisine équipée devient un ring, où deux femmes cyniques, condamnées à une collaboration forcée (plus tard on apprendra pourquoi) règlent leurs comptes. Les coups volent bas. Kate blesse Scarlet en s’acharnant sur la laideur de son fils ou sur la médiocrité de son mari, réalisateur de films pornos. Celle-ci contre-attaque en reprochant à Kate d’avoir abusé de la faiblesse de son père, pour le vampiriser. La méchanceté inspire parfois aux combattantes des formules cruellement drôles. Mais pour éclairer le spectateur sur ce passé tumultueux, elles se lancent dans des explications bavardes et artificielles. Restée seule, Kate donne un coup de fil qui souffre du même défaut. Afin de montrer au public qu’elle mène son amant par le bout du nez, elle confirme les réponses de son "chéri".

Les auteures ont situé l’action aux U.S.A., où les stars des média vivent sur un siège éjectable. Bien plus encore que chez nous. A la recherche d’un job, Scarlet se heurte au diktat des modes et des clans. Oprah Winfrey n’engage que des noir(e)s et une autre productrice exclusivement des lesbiennes. Mise au placard, la vedette de la télé a un coup de blues. A cinquante ans, elle a perdu la couleur de ses cheveux, le regard des hommes et se sent vieille. En revanche, Kate refuse d’abdiquer. Elle continue à faire confiance à son sex-appeal, qui lui a permis de sortir de la pauvreté et de s’imposer dans ce monde impitoyable.

En dévoilant cetaines failles, les ennemies jurées laissent percer un peu d’humanité. Un moment de sincérité trop bref ! On regrette qu’elles ne se confient pas davantage. Des personnages plus consistants auraient pu assurer une progression dramatique. La pièce fait du surplace. Sous la perruque de Scarlet, Nathalie Uffner joue parfois le rôle du clown blanc, qui souligne la bêtise de sa partenaire. Mais elle se laisse aussi aller à des excentricités et à des vacheries. Nathalie Penning fait de Kate une opportuniste, décomplexée et provocante. Elle amuse la galerie par certaines répliques grinçantes, mais aussi par des clins d’oeil appuyés, par exemple à son "léopard bien dosé", ou par des plaisanteries du genre "Dans culinaire, il y a cul". Pour faire rire à tout prix, la comédienne se lâche et surjoue les vamps. Interprétation caricaturale à l’opposé de sa prestation dans "Sous la robe", où l’humour caustique était épaulé par le sens aigu de l’observation, l’autodérision, la pertinence et la rigueur.

Jean Campion

TTO - Théâtre de la Toison d’Or