Une scénographie efficace où rien ne semble superflu tant chaque appui de jeu est incroyablement intégré avec naturel par l’époustouflant Jean-François Breuer. Une scène rock, avec en creux le vide laissé par des musiciens abandonniques, nous fait apercevoir la solitude de Frédéric. Leur place est là, mais il est seul. Aucun instrument en place sauf un piano qui réjoui les oreilles.
Mais Frédéric n’est pas seul, il n’est jamais seul puisque Freddie est en lui.
Et il a tout pour être aimé, ce Frédéric touchant et désabusé, capable des plus beaux mouvements d’amitié et en définitive pas si fragile. Un personnage désarmant, merveilleusement convaincant pour lequel il faut remercier Dominique Bréda.
Frédéric invoquera bien d’autres personnages pour conter sa vie, tous plus savoureux les uns que les autres et donnés à voir avec brio par Jean-François Breuer dont la maîtrise gestuelle est sidérante.
Le public finit si attendri, qu’on sort de la salle un peu coupable d’avoir tant aimé entendre une dernière chanson de Queen. N’aurions-nous pas dû souhaiter plus fort que Frédéric chante sa propre chanson ?
Standing ovation pour la création lumière de Sébastien Mercial qui convainc sans peine qu’on a pas du faire mieux pour le légendaire concert de Wembley.