Equilibrium + Haetal + Somoo

Ixelles | Spectacle | Théâtre Varia

Dates
Du 11 au 13 avril 2019
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre Varia
Rue du Sceptre, 78 1050 Ixelles
Contact
http://www.varia.be
reservation@varia.be
+32 2 640 35 50

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Equilibrium + Haetal + Somoo

EQUILIBRIUM - Cie Siga
Chorégraphie de Jaeyong Lee

Le cycle entre l’équilibre et le chaos est sans fin. Présent dans de nombreuses situations - le fossé entre les riches et les pauvres, la discrimination raciale, la répartition du pouvoir -, il l’est dans les rapports humains. Dans Equilibrium, deux danseurs le traverse.

Cela commence par un contact physique entre les deux hommes qui se répondent, se comparent, cherchent à s’harmoniser. La chorégraphie est une variation de mouvements impressionnante de méticulosité, de dynamisme et de beauté, sur la recherche d’un équilibre qu’il faut ou trouver, ou forcer.

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HAETAL – Cie Siga
Chorégraphie de Ji-hyeong An

Ce spectacle s’inspire du théâtre traditionnel coréen à la fois dansé et masqué. Il nous dit que chacun d’entre nous peut être femme innocente, moine stupide, homme infantile, ou coquette séductrice… et que la vie est souvent difficile. Il nous dit encore qu’elle vaut la peine d’être vécue si et seulement si nous la partageons avec les autres …
*Haetal en coréen est synonyme de nirvana ou vimutti chez les bouddhistes.

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SOMOO - Art Project BORA
Chorégraphie de Bora Kim

Somoo est un spectacle qui prend le corps féminin et le regarde comme un sujet-objet, une structure visuelle. Il le décompose et ajoute des éléments de fantaisie à travers les corps singuliers, la mémoire collective des danseuses et l’interprétation du chorégraphe masculin qui les déforme. Par la transformation des gestes tels que s’incliner ou poser ses paumes sur la poitrine, Somoo crée sa propre configuration, son propre reflet de la structure du corps féminin.

Distribution

1 soirée > 3 spectacles !

EQUILIBRIUM - Cie Siga
Chorégraphie de Jaeyong Lee
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HAETAL – Cie Siga
Chorégraphie de Ji-hyeong An

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SOMOO - Art Project BORA
Chorégraphie de Bora Kim

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8 Messages

  • Equilibrium + Haetal + Somoo

    Le 12 avril 2019 à 20:51 par babou39

    Un spectacle en trois parties : j’ai apprécié la premièrepartie plus que les deux autres : deux danseurs sur une musique très rock au départ (Ramstein), mais c’est une question de goût personnel. Tous les danseurs étaient vraiment au top. Trois chorégraphies très différentes m’ont fait voyager dans trois univers.

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  • Equilibrium + Haetal + Somoo

    Le 12 avril 2019 à 22:07 par Francisco

    Très beau spectacle plein d’énergie........ Je m’attendais à voir une danse à connotation asiatique, coréenne, mais pas du tout. Il s’agissait bien d’une danse très contemporaine en trois chapitres. Chaque chapitre racontait une histoire..... le troisième chapitre (qui n’a pas beaucoup plu à notre premier spectateur) avait un souffle féminin qui m’a très fort scotché par l’élégance des femmes coréennes et leurs souplesse. Alors que le premier chapitre racontait l’évolution de l’homme, finir par celui de la femme....quel must !
    le deuxième, celui des hommes et des femmes...une bonne transition entre les deux.
    salle comble.......
    Bravo également pour le "kihap" qui a expulsé l’énergie latente vers nous le public.........

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  • Equilibrium + Haetal + Somoo

    Le 13 avril 2019 à 16:16 par TOVABENE

    Quel superbe spectacle. J’ai trouvé la première chorégraphie très intéressante par le dialogue gestuel des deux danseurs. La seconde est plus axée à sur le spirituel. Et la dernière est un véritable petit bijou très féminin. Une finale tout en beauté J’ai apprécié les explications avant spectacle du responsable Coréen cela permet de mieux comprendre.

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  • Equilibrium + Haetal + Somoo

    Le 14 avril 2019 à 08:54 par pascal1

    Spectacles étranges et très intéressants pour la découverte de la culture Coréenne fort heureusement expliquée au préalable.
    La première partie a été particulièrement impressionnante par sa dynamique et sa chorégraphie.

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Vendredi 12 avril 2019, par Didier Béclard

Chorégraphies coréennes

Il y a deux ans, le Théâtre Varia proposait une immersion dans l’univers de la danse contemporaine coréenne. Aujourd’hui, l’expérience est reconduite, en partenariat avec le Centre culturel coréen de Bruxelles, avec une soirée composée de trois pièces en première belge. Nous avons rencontré les trois chorégraphes coréens.


SOMOO

Dans « Somoo », la chorégraphe Bora Kim, dont la compagnie Art Project Bora a pour particularité de mixer les disciplines en un langage contemporain, utilise le corps féminin comme une structure visuelle. Décomposition du mouvement, confrontation de corps, transformation progressive du geste : « Somoo » brise les frontières dans un art qui demeure perpétuellement en lien avec le public. « Il y a un aspect social dans les spectacles traditionnels coréens qui n’attribuent qu’un rôle limité et restreint aux femmes avec des costumes et des instruments à cordes, explique la chorégraphe. Il y a plusieurs masques mais uniquement des hommes. Un seul rôle est dévolu à une femme à l’époque. Notre génération ne laisse pas de place pour les femmes. »

Bora Kim revendique le côté militant de « Somoo » : « le concept comprend aussi l’activisme féministe. Les gestes aussi, à l’intérieur du corps, il y a une zone dans le bas du dos où il y a de l’eau qui est peut-être l’origine de la vie mais aussi le concept du féminisme militant. Dans un ancien spectacle, il y a plus d’explications sur le rôle du masque féminin. Elle séduit un moine assez vieux, elle se comporte comme un objet, expose son corps nu. Le cliché de la limitation imposée aux femmes inspirée par le masque est un élément qui m’a donné l’inspiration. Il n’y a pas de rapport avec mon spectacle où il n’y a pas de rôle restreint mais plutôt la puissance militante des femmes. »

Bora Kim entend exprimer le contraste entre la sexualité corporelle et la sexualité sociale. L’idée est de subjectiver la femme en tant que telle par opposition à l’objectivation qu’en fait la société. Il s’agit de montrer que le rôle des femmes peut évoluer.


Equilibrium

Jaeyong Lee et la compagnie Siga proposent « Equilibrium », un duo au masculin, où deux corps sondent sans fin le cycle entre l’équilibre et le chaos, métaphore de la condition humaine, avec ses disparités et discriminations. Méticuleuse, dynamique, d’une grande pureté, la danse portée suscite ce qu’il faut d’échos pour se rendre accessible. « Ce qui m’a le plus influencé, c’est un spectacle avec des masques traditionnels. En étudiant ce spectacle, j’ai découvert la vie quotidienne de cette époque, déclare le chorégraphe. Les époques sont différentes mais il reste des choses communes entre aujourd’hui et jadis. C’est une réinterprétation du spectacle ancien à l’époque où il existait un art folklorique pour les paysans et un autre art pour les riches. Les masques permettent de tout dire, de tout ridiculiser, de devenir n’importe qui. Cette liberté permet de souffler. »

Pour « Equilibrium », Jaeyong Lee a travaillé sur la visualisation de l’équilibre. « Dans la vie en société, explique-t-il, il y a toujours des rencontres, des choses différentes auxquelles nous sommes confrontés avec force, puissance si pas violence. L’équilibre est rompu mais les choses s’adaptent jusqu’à revenir à l’équilibre dans une autre forme de violence. Tout se passe dans la continuité mais les choses ne restent pas à la même place, elles évoluent pour retrouver l’équilibre. »


Haetal

C’est encore la Cie Siga qui propose « Haetal », synonyme, en coréen, de nirvana ou vimutti chez les bouddhistes. Inspirée du théâtre traditionnel coréen, à la fois dansé et masqué, la pièce chorégraphiée par Ji-hyeong An expose la multiplicité des identités possibles. « La pièce s’inspire d’un spectacle ancien dans lequel un moine abandonne sa vie religieuse pour fréquenter des femmes, dit le chorégraphe. Les dialogues y sont ridicules et amusants, nous l’avons adapté à la modernité. Il y a beaucoup de vie, de violence. Le concept de « Haetal » est d’oublier cette violence le temps du spectacle, on va s’amuser ensemble sans violence. »

Le spectacle ancien auquel il fait référence date d’il y 300 ou 400 ans, au temps de la dynastie Chosun, la dernière avant la république de Corée. Ji-hyeong ajoute : « il y a plusieurs sortes de spectacles avec des masques. Ici, il s’inspire d’un spectacle d’une région où les acteurs étaient les habitants du village. Il y a là une atmosphère particulière due au fait ce ne sont pas des acteurs professionnels. »

Didier Béclard

Théâtre Varia