Emma

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• # Emma

  Le 10 novembre 2010 à 04:17 par deashelle

  Hélas si elle avait voulu aller vers l’autre, lire la beauté, analyser la souffrance, les élans, décrypter les messages, elle ne serait pas tombée de son secondaire banal presque raté, en une vie rythmée par la bouteille de whisky « de deux jours d’âge » qui règle ses jours et ses nuits... Pour échouer en fin de parcours, comme infirme d’hôpital lucide et triste. Triste toute sa vie. Isolée dans son bovarysme. Elle n’aura aucune visite, mais ne sera pas déçue « Il n’y a personne pour me décevoir. » « Et ce bip ! » Horripilant, comme un sablier pressé d’en finir, de vous envoyer, une fois pour toutes, dans le gouffre. Reliée à un moniteur, elle soupire : « La machine à faire des montagnes est fatiguée. C’était d’abord les Alpes, puis les collines de Hesbaye, puis… »
  Emma n’a pu s’adresser toute sa vie qu’à de vulgaires objets en peluche. « On ne jette jamais les animaux en peluche, mais ils disparaissent. » Même eux… C’est un beau spectacle, habile, mais pas le coup de foudre comme d’autres le prétendent. Je suis personnellement irritée plus qu’amusée par les grimaces, les voix déformées, le ricanement, la banalité grinçante, le vulgaire. Même si cela passe pour un art, nous prévient gentillement la comédienne !

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• # Emma

  Le 10 novembre 2010 à 05:30 par deashelle

  Emma-moi-je ...rêve. Elle remplace la réalité. Comme le fait pour nous la société dans tous les interstices de notre vie. Le texte de Dominique Bréda stigmatise toutes les nouvelles illusions, la publicité mensongère, le mythe de la jeunesse éternelle, les objets qui ‘font vivre pleinement’, les paradis artificiels : la farandole virtuelle est belle. Le sensuel ? Le spirituel ? Oubliés… relégués dans les coulisses du 19e siècle ! Emma est passée à côté de sa vie. Mise en garde ! Voilà l’insatisfaction chronique du siècle. La femme désœuvrée et vide. L’Emma de Bruxelles a détesté cordialement la langue de Flaubert, une vraie barrière, trop différente de sa langue de Bruxelles-la neuve, "sa langue maternelle…" dit-elle. Et son désert culturel a rayé le vocabulaire. Elle est passée à côté du bouquin. Et de tous les autres. Elle s’en fout. L’effort, non. « J’ai dix-sept ans et j’ai d’autres choses à me taper que Flaubert » Le père écume de colères rentrées, la mère s’adonne à la fumée. Elle passe sa vie à surligner, cela la calme, elle ne fait rien d’essentiel. Manque d’amour, partant manque de tout, partout. Rien à verbaliser !

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• # Emma

  Le 21 novembre 2010 à 03:29 par faucer

  Emma est vraiment un texte très intelligent...et ça fait plaisir !
  La comédienne n’en parlons pas, Julie Duroisin est tout simplement incroyable. Elle parvient à passer par tous les âges avec une facilité déconcertante. Un régal pour les yeux et le cerveaux !
  Bravo à l’auteur ! La mise en scène est à l’image de la pièce, simple et juste ce qu’il faut. Pas un mot de trop, pas une grimace qui n’est pas nécessaire. Très beau spectacle. Un plaisir que l’on ne boude pas.

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• # Emma

  Le 22 novembre 2010 à 03:48 par papychat

  Emma est un spectacle drôle, caustique et percutant. Notre société d’apparences en prend un coup. Nous vivons à l’heure du virtuel et des reflets. Que d’alouettes rendues folles par les miroitements ! Belle analyse, très bonne actrice, capable de zapper tous ses personnages, aller, retour, et en pointillés ! Bravo !Et Madame Bovary, là dedans ? Un simple point de départ et d’arrivée.

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• # Emma

  Le 24 novembre 2010 à 11:29 par loulou

  Une comédienne excellente,un texte de qualité ;que demander de plus:c’est le bonheur !
  Et pourquoi pas relire Madame Bovary avec,cette fois,une autre approche que celle que nous avions à l’adolescence ?

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• # Emma

  Le 24 novembre 2010 à 11:38 par franc

  J’y suis allé un peu sceptique... et été très agréablement surpris par ce spectacle. Malgré quelques passages qui m’ont semblé un peu banals et déjà vu, tant dans le texte que dans le jeu, l’ensemble m’a ému par sa fraîcheur et son humour, un très beau moment !

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• # Emma

  Le 6 novembre 2011 à 11:15 par Nastia

   Comment ne pas aimer une pièce qui se moque de Marc lévy ? :D
  
  Avec beaucoup d’humour, cette pièce qui se veut "à coté" du chef d’oeuvre de Flaubert. Le texte dénonce avec délicatesse la société de
  consommation et reprend le problème de toute une humanité que Flaubert,
  derrière ses phrases à rallonges et sa moustache, avait déjà observé.
  
  Bref, à voir :)

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