Elle(s)

Ixelles | Théâtre | Le Rideau

Dates
Du 12 au 23 janvier 2016
Horaires
Tableau des horaires
Rideau de Bruxelles
rue Goffart, 7 A 1050 Ixelles
Contact
http://www.rideaudebruxelles.be
contact@rideaudebruxelles.be
+32 2 737 16 00

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Elle(s)

REPRISE

« On m’a dit que j’étais une fille, alors j’ai fait la fille. »

Prix de la Critique 2014
Meilleur espoir féminin Jessica Fanhan
Meilleure auteure Sylvie Landuyt

Qu’éprouvent les femmes d’aujourd’hui ? Qui sont-elles ? De nouvelles guerrières insoumises ? Des sujets aliénés par besoin de reconnaissance ? Des orphelines de Simone de Beauvoir ?
Percutant et électrique, Elle(s) explore les univers croisés d’une jeune fille fantasque, qui laisse virevolter les mots d’une identité à l’autre, et d’une mère déjantée qui dit sa rage en chansons.

Elle(s) nous a époustouflés.
Un dialogue de toute beauté.
Sexy, virevoltant, intelligent et d’une poésie sauvage. **** Le Soir

Spectacle stupéfiant d’originalité et de justesse. Elle(s) déménage !
Une ode aux femmes et un cri de colère contre les stéréotypes. *** La Libre Belgique

Tout simplement sublime.
Jessica Fanhan est cent, est mille.
Plaisir d’offrir

Création le 20 mai 2014 au Rideau de Bruxelles.
Coproduction Rideau de Bruxelles / manège.mons-Centre Dramatique / Bad Ass Cie.
Avec l’aide du Centre des Arts scéniques.
Le texte du spectacle a été́ écrit en résidence à la Chartreuse Villeneuve-lez-Avignon, avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il est édité chez Lansman Éditeur 2015

ME 20.01 après spectacle
Débat du bout du bar avec l’équipe du spectacle, …

Distribution

Écriture & Mise en scène Sylvie Landuyt. Avec Jessica Fanhan, Sylvie Landuyt et le guitariste Ruggero Catania.

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4 Messages

  • Elle(s)

    Le 13 janvier 2016 à 21:13 par mike_bel

    Un très beau spectacle rythmé, méli-mélo de scènes chantées et de scènes jouées.

    J’ai passé un agréable moment mais je m’attendais face à l’affiche et l’ensemble des prix reçus à une pièce bien plus prenante et mieux écrite, en effet on est parfois perdu dans l’histoire a force de partir dans tous les sens.

    L’interprétation est assez juste même si parfois on surjoue.

    Bref à découvrir, la durée d’une heure est juste parfaite pour ce genre de pièce.

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  • Elle(s)

    Le 18 janvier 2016 à 11:30 par eruwet

    Excellent ! J’ai passé un très bon moment théâtral en compagnie de deux comédiennes époustouflantes et pour moi très justes ! Le tout rythmé par des moments musicaux envoutants. Le texte est beau et même si tout va très vite et que parfois on ne saisit pas la totalité des mots, je garde en tête certains passages qui m’ont marqués ! Chapeau également à la mise en scène originale !

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  • Elle(s)

    Le 19 janvier 2016 à 12:01 par strella

    Spectacle dynamique où moment joués / chantés s’alternent avec rythme, justesse, harmonie. Belles performances des deux comédiennes, en particulier l’éclatante Jessica Fanhan ! Petite sensation de manque au niveau du traitement du sujet, finalement assez léger et rapide. Mais cela n’enlève rien à mon impression générale très positive du spectacle - prenant, drôle, et piquant comme il faut !

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Vendredi 22 janvier 2016, par Thomas Leroy

C’est une fille !

Pièce singulière et plurielle(s), pièce polygame, Elle(s) vous présente les femmes, trop reléguées dans le théâtre traditionnel au goût de Sylvie Landuyt - prix de la critique 2014 de la meilleure auteure pour cette pièce - qui les ramène ici au premier plan. Elles crèvent l’écran. Elles sont toutes là et ne sont pourtant que deux.

Une femme - des femmes - plein les yeux, et de la musique plein les oreilles : voilà le cœur du spectacle. Une femme, car Jessica Fanhan est la seule à parler sur scène. Des femmes, car avec Sylvie Landuyt à ses côtés, au chant, elles entendent toutes les mettre en avant, parler d’elle(s) toute(s).

Au travers d’un excellent métissage entre monologues et chansons, cette pièce se veut féministe. Non ! Pardon : féminine. « C’est une fille. » C’est la première phrase. « Une fille née sous X. » « Une colérique au grand cœur. » « L’histoire d’une fille devenue femme trop vite. » « Une femme qui s’invente des histoires de femmes. »

« On m’a dit que j’étais une fille, alors j’ai fait la fille », résume Jessica Fanhan, prix de la critique 2014 du meilleur espoir féminin pour cette pièce. Sur son estrade, sa mère n’entend pas, n’écoute pas, ne voit pas. Ne voit rien. Aveuglée par les hommes, elle chante. Accompagnée par la guitare accrocheuse de Ruggero Catania, elle chante Nina Simone, Nancy Sinatra, Kelly Osbourne, France Gall. Laisse-t-elle tomber sa fille ?

« Ma mère s’appelait silence. Ma grand-mère s’appelait silence », détaille la petite fille sur scène. Elle, elle ne s’appellera pas ainsi. Loin de là. Dans son flot de paroles, un panel de femmes peuvent embarquer. La femme de ménage, la femme d’affaires, la prostituée... Jessica nous raconte cinq, dix histoires, les invente, les crie, les met en mouvement.

La pièce virevolte à son rythme. Enjouée. Faite de vies imaginées, de vies construites, de vies rêvées, détournées du réel comme la première d’entre elles, que l’on dirait sortie d’un Sofitel new-yorkais. Si la ligne suivie n’est pas toujours claire, si les mots ne percutent pas tous, il reste une âme profondément poétique à cette œuvre, dont la scène scintille entre boule à facettes, néons et chaussures à talons. Ca brille, comme brille Jessica Fanhan dans sa diction et dans son jeu de corps.

L’espace scénique est bien pensé et organisé. D’un côté, Jessica et ses folies, de l’autre, Sylvie et ses chansons qui deviennent parfois des cris. Quelques fois elles se rapprochent, se mélangent presque, d’autres, elles s’éloignent. Sylvie finira par descendre de son estrade, par laisser derrière elle les paires de chaussures à talon qui la décorent pour se réfugier dans la baignoire, à côté de laquelle une pluie d’escarpins s’est déjà déversée. Jessica se réfugiera sous l’estrade pour chanter.

Car Elle(s) est une pièce très sonore. Une pièce sonore et polygame. C’est une pièce pour femmes vengées, émancipées, libérées, mariées, reproductrices. « Tais-toi. » Une pièce qui aime en morceaux. Une pièce qui aime un homme qui n’existe pas.

« C’est une fille. » C’est la première phrase. C’en est aussi le résumé.

Le Rideau