Vendredi 24 septembre 2010, par Edmond Morrel

Damien Paul Gal un artiste de notre temps

Rencontre avec un peintre post-industriel

Damien Paul Gal appartient à cette catégorie particulière des artistes engagés dans leur art jusqu’à l’ultime fibre de leur sensibilité. A partir de sacs poubelles dont il reçoit des échantillons venant du monde entier, il crée un support nouveau, inattendu, solide comme la toile de lin, donnant l’illusion d’un support rigide.

Damien Paul Gal appartient à cette catégorie particulière des artistes engagés dans leur art jusqu’à l’ultime fibre de leur sensibilité. A partir de sacs poubelles dont il reçoit des échantillons venant du monde entier, il crée un support nouveau, inattendu, solide comme la toile de lin, donnant l’illusion d’un support rigide. Il faut approcher de la toile pour deviner derrière les constructions plastiques qui s’y déploient, ce matériau composite dont on devine, en transparence, l’usage ancien. Il travaille à la façon des anciens, fabriquant de toutes pièces le support de son art. Il s’inscrit en pleine modernité en détournant le polyethylène pour lui donner une forme d’éternité, celle de l’art.
En allant sur son site web, vous découvrirez les reproductions de quelques unes des œuvres de cet artiste original, engagé rêveur, promeneur anxieux dans ce siècle qu’il interroge en l’arpentant de son pas pressé. Dans le cadre de la « Nuit blanche 2010 », si vous passez par la Rue Marché aux Porcs entre le samedi 2 octobre à 19hOO et le dimanche matin à 02h00, vous pourrez entrer dans cet univers postindustriel que Damien Paul Gal ré-invente. Si vous n’êtes pas à Bruxelles cette nuit-là, guettez les expositions où sont accrochées les œuvres du plasticien qui prépare une « performance » au Mont des Arts. Celle-ci, aux couleurs rouge noire et jaune racontera peut-être une Belgique inattendue ? En attendant sur son site, voyez les exemples de ces techniques si particulières que sont les alliages de thermoformage de matériaux polymère, pochoir et peinture aérosols ; laissez-vous surprendre par des phosphorescences nées de la lumière du soir ; abandonnez-vous à ces assemblages de canettes écrasées qui disent mieux que bien des mots, la nécessité de l’art dans un univers autodestructeur.
Edmond Morrel

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