Dans son costume de clown, Vincent Rouche attend les spectateurs. Il faut dire que Le Boson, qui accueille ce spectacle, est tout petit, et n’abrite pas de coulisses à proximité. Sa taille permet un contact très étroit entre le public et la scène.
Le costume sied au comédien. Il donne un côté surréaliste au discours de notre hôte. Le ring de boxe est représenté par un rectangle sur le sol. L’éclairage tamisé (Laurence Devrard) invite à la confidence.
Tout le monde est prêt, Gus Blank gagne les devants de la scène. Le boxeur passe ses combats en revue, « Va, vis et deviens. Deviens quelqu’un. Entre dans l’histoire. ».
La comparaison entre le ring de boxe et la société est permise. Ne mène-t-on pas tous nos propres combats ? Soixante-cinq minutes de récit permettent de renforcer l’optimisme qui est en nous. Dans la vie, on ne sait pas, mais sur le ring, on se relève toujours ! « Je vais me battre encore et encore ».
Très à l’aise dans son rôle, Vincent Rouche mime les combats, les actions et les sensations. L’appréciation risque d’être binaire : on aime ou on n’aime pas. Les seuls en scène (presque) muets sont généralement réservés aux amateurs. Pour les autres, la prestation risque de paraître un peu longue. Nonobstant cette réserve, l’acteur réalise une belle prestation gestuelle et la mise en scène (Delphine Veggiotti), sobre, est plutôt réussie.
Crédit photo : © Bartolomeo La Punzina