CONTINENT KAFKA - Rideau de Bruxelles@Jacques Franck

Théâtre | Le Rideau

Dates
Du 9 au 27 octobre 2012
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.rideaudebruxelles.be
contact@rideaudebruxelles.be
+32 2 737 16 00

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CONTINENT KAFKA - Rideau de Bruxelles@Jacques Franck

UN LIVRE DOIT ÊTRE LA HACHE QUI FEND LA MER GELÉE EN NOUS

Création

Après le succès public et critique de R.W. (premier et deuxième dialogue), Pascal Crochet et son équipe abordent l’oeuvre du grand écrivain pragois.

Dans Continent Kafka, ils imaginent non sans humour les derniers jours de la vie de Kafka qui, en proie à des hallucinations, voit surgir la multitude des silhouettes étranges qui peuplent ses écrits.
Un spectacle fantasque. Un voyage libre à la rencontre d’images, de situations, de bribes de textes, où la langue de Kafka cohabite dans une vitalité incisive avec les corps burlesques des acteurs.

D’après Franz Kafka
Mes Pascal Crochet
Avec Anna Cervinka, Angelo Dello Spedale Catalano, Anne-Rose Goyet, Thiery Lefèvre, Jean-François Pellez, Nathalie Rjewsky, Jérémie Siska, Simon Wauters


09 > 27/10

à 20h30, sauf les mercredis à 19h30, et le dimanche 21/10 à 15h00.



R+ Rencontre, le mercredi 10 octobre, avec Pascal Crochet et l’équipe de création (après le spectacle)



Réservations 02 737 16 01

Le Rideau @ Centre Culturel Jacques Franck
Chaussée de Waterloo 94, 1060 Bruxelles

www.rideaudebruxelles.be

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6 Messages

  • CONTINENT KAFKA - Rideau de Bruxelles@Jacques Franck

    Le 14 octobre 2012 à 08:16 par michele

    Une superbe mise en scène qui aborde le monde et l’écriture de Kafka à travers des textes extraits de différents livres . Des comédiens ( certains déjà appréciés lors d’autres pièces ) qui jouent " juste" . Le tout donne non seulement envie de lire ou relire Kafka , mais surtout de recommander vivement d’aller voir ce petit bijou .

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  • CONTINENT KAFKA - Rideau de Bruxelles@Jacques Franck

    Le 15 octobre 2012 à 10:15 par kirkavu

    Je suis sorti de cette pièce sans savoir dire si j’avais aimé, une semaine plus tard je ne sais toujours pas... En tout cas j’ai trouvé ca bien, la scénographie est belle et inventive, les lumières sont étudiées, les comédiens sont parfaits, la pièce est je pense fidel a la pensée de Kafka mais c’est peut etre ce qui me manquait, la pensée de Kafka... sans doute faut il déja connaitre Kafka pour etre vraiment touché, pour apprécier les détails, les éléments qui se raccrochent à sa vie, sinon tout parait un peu trop ardu, alambiqué, mais je crois que Kafka était ainsi...

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  • CONTINENT KAFKA - Rideau de Bruxelles@Jacques Franck

    Le 18 octobre 2012 à 09:52 par chrisdut

    J’ai apprécié la mise en scène de cette pièce. J’y ai retrouvé quelques bons acteurs bien connus comme Anna Cervinka et je tiens à souligner ici leurs très belles performances. La manière dont le metteur en scène a transposé la réalité du Kafka malade lors de ses 5 derniers jours de vie mélangée à l’imaginaire onirique et hallucinatoire de cet écrivain mourant, en y incluant des textes bien connus de l’auteur (le procés, ...) ainsi que des tranches de vie importantes pour Kafka, est tout simplement magnifique. Quel bon moment théâtral ! Pour encore mieux apprécier et comprendre ce que je venais de voir, j’ai relu briévement la vie de Kafka pour mieux situer toutes ces scènettes et allusions délirantes. C’est à ce moment là que l’on comprend tout le génie de Pascal Crochet. Du grand art ! J’aurais dû le faire avant d’y aller pour apprécier au mieux. A conseiller.

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  • CONTINENT KAFKA - Rideau de Bruxelles@Jacques Franck

    Le 28 octobre 2012 à 06:35 par olivco

    Malgré les bonnes idées de mise en scène et les belles lumières, j’ai trouvé ce spectacle d’un ennui ! Kafka n’a rien d’ennuyeux et je ne vois pas pourquoi on nous vend cette pièce comme représentative de l’univers de l’auteur. J’y ai retrouvé trop de clichés et peu de profondeur. Certains acteurs m’ont cependant touché et je les félicite. Bravo tout de même pour le travail soigné.

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Mardi 16 octobre 2012, par Jean Campion

Face à ses démons

Dans "R.W. Premier et deuxième dialogues", que le Rideau reprend cette saison, Pascal Crochet entraîne le spectateur dans une dérive poétique, qui libère son imaginaire. "Continent Kafka" prolonge cette démarche. Pour le metteur en scène : "Le but est moins de restituer fidèlement Kafka que d’entrer en résonance avec lui." Mêlant des fragments puisés dans sa "Correspondance" et dans certains de ses romans à une chorégraphie très inventive, il nous propose une rêverie tendue entre images et textes.

Une femme aux allures d’insecte se dirige vers le bureau, le frotte méticuleusement, arrache une page du calendrier, scrute le sol et à quatre pattes se met à ingurgiter frénétiquement des miettes. Avant de sortir, elle annonce avec une moue pessimiste que monsieur ne va pas bien. Une santé déclinante que Kafka invoque pour dissuader sa famille de lui rendre visite. Peine perdue. Dans une pantomime burlesque, elle s’impose à son esprit tourmenté. En proie à des hallucinations, durant les derniers jours de sa vie, il se sent assiégé par ses proches, mêlés à des personnages de son œuvre. Il revit le mépris de son père, le supplice de l’écriture et l’angoisse de Joseph K., héros du "Procès".

Cependant "Continent Kafka" n’est ni un récit biographique ni une illustration de passages de romans. Pour composer cette mosaïque originale, qui matérialise la voix de l’écrivain, sans recourir nécessairement à ses mots, Pascal Crochet a procédé par tâtonnements. Une abondante matière littéraire a été testée par les comédiens et progressivement des textes ont émergé, pour nourrir des situations étranges et très souvent s’effacer derrière les images. Comme celle du mariage qui oppose la liesse des invités aux convulsions de Kafka et qui donne à une simple nappe blanche une portée très symbolique.

Si ce spectacle, teinté d’humour noir, aiguise notre curiosité, stimule notre imagination et par moments nous fascine, c’est qu’il est le fruit d’un long travail collectif. Parfaitement rodés, les huit comédiens savent exploiter le potentiel expressif de leur corps. Mention spéciale à Thierry Lefèvre, qui, par son self-control, traduit remarquablement le mal-être de Kafka. Autres vecteurs d’émotion : les images sonores et les lumières très travaillées. Quant au décor, il suggère l’éphémère. Des portes s’entrebâillent, se ferment, se multiplient, se démontent. Sur un intérieur bourgeois , banal, vient se greffer un univers décalé. Derrière un rideau transparent s’agitent les démons de Kafka : lecteurs allergiques à son œuvre, fonctionnaires cyniques ou bourreaux méthodiques.

Franz Kafka est un écrivain majeur du XXe siècle. On croit le connaître par l’un ou l’autre souvenir de lecture et on le réduit parfois abusivement à l’adjectif "kafkaïen". Pour apprécier "Continent Kafka", il faut se débarrasser de ces a priori et renoncer à saisir absolument le sens de telle allusion ou de telle image surréaliste. Au risque de nous décontenancer, Pascal Crochet se refuse à nous imposer une interprétation. Pour nous sensibiliser au combat d’un homme contre la souffrance de vivre et d’écrire, il nous invite à un voyage onirique. Laissons-nous emporter par sa magie.

Le Rideau