Bête de Style

Théâtre | Atelier 210

Dates
Du 7 au 25 septembre 2010
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.atelier210.be
info@atelier210.be
+32 2 732 25 98

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Bête de Style

Héros anti-conformiste qui ne parvient pas à transformer ses intentions intellectuelles en acte révolutionnaire, Pasolini/Jan est ce poète engagé, exalté par la naissance de son oeuvre et la découverte de sa sexualité. La rage de Jan et celle de Pasolini se ressemblent, jusqu’à leur mort violente. Après Affabulazione, Frédéric Dussenne poursuit son exploration passionnée du théâtre de Pasolini, poète solidaire et solitaire, communiste sans être stalinien, intellectuel et sensuel. Il nous convie à un spectacle épique, entrecoupé de morceaux musicaux, porté par un choeur de jeunes comédiens.
Avec Julien Coen, Vanessa Compagnucci, Caroline Detez, Muriel Legrand, Josselin Moinet et Renaud Tefnin. Texte français Alberte Spinette Dramaturgie, scénographie et mise en scène Frédéric Dussenne Assistant Juan Martinez Lumière Renaud Ceulemans Costumes Lionel Lesire Chorégraphie Laurent Flament Son Lorenzo Chiandotto Un spectacle de L’acteur et l’écrit - Compagnie Frédéric Dussenne, en coproduction avec l’Atelier 210, et en partenariat avec le Rideau de Bruxelles.
20h30
À L’Atelier 210
Chée Saint-Pierre 210, 1040 Bruxelles
02/732.25.98
info@atelier210.be
P.A.F : 16€/13€/8€

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12 Messages

  • Bête de Style

    Le 7 septembre 2010 à 12:54 par sydney

    Très beau. Une langue encore une fois magnifique, les comédiens sont à fond, mention très spéciale pour Caroline Detez et Muriel Legrand. Histoire entrecoupée de chants qui font du bien, qui laissent le spectateur libérer ses émotions et engranger ce qu’il vient d’entendre et de voir.

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  • Bête de Style

    Le 9 septembre 2010 à 04:01 par platteau

    Belle mise en scène et interprétation splendide parsemée de chants avec des voix qui font frémir et qui entrecoupent les textes exprimés avec une intensité et une émotion profondes. J’ai quand même eu du mal à tout saisir durant un spectacle frolant les deux heures. Il faut parfois s’accrocher mais ça en vaut la peine.

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  • Bête de Style

    Le 9 septembre 2010 à 04:13 par anacolut

    La voix de Muriel Legrand sublime, chaude et acérée, ouvre un spectacle effectivement difficile à suivre. J’avoue que je n’ai pas compris la première demi-heure. Les comédiens sont bons, (fébrile Renaud Tefnin) la mise en scène très instinctive et généreuse. Les chansons sont un souffle salutaire dans ce gigantesque poème un peu indigeste à mon goût. Le texte va un peu vite pour moi. Je ne sais pas si j’ai aimé ou pas. A vrai dire, je suis passée d’émotions belles et violentes à de l’ennui, à de la joie dans le rire et à de l’inconfort parfois (j’avais peur que la comédienne me crache dessus...). Et puis j’avais mal aux fesses sur ces chaises. Mais c’était beau. Muriel est merveilleuse. Aaah ! Je ne sais pas ! :)

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  • Bête de Style

    Le 11 septembre 2010 à 08:56 par Corentin

    Un spectacle violent ! Les 10-15 premières minutes, c’est assez "trash". Mais après cela ne perd pas de sa violence verbale par la suite mais le côté "trash" s’éteint un peu. C’est un très beau texte, très bien servi par des comédiens qui jouent avec leurs tripes ! Je n’ai rien à leur reprocher, ils m’ont tenu en haleine sur toute la durée du spectacle (2 heures). Mais par contre, je ne saurais pas vous raconter l’histoire car les dialogues s’enchaînent si vite et si bien. Frédéric Dussenne nous sert ici un très beau sepctacle avec une mise en scène parfaite. La pièce est entrecoupée par des intermèdes musicaux joués par les comédiens. Ces intermèdes sont simplement magnifiques ! Ils ajoutent une autre dimension. Cela m’a fait penser à un film, quand on ajoute un fond musical sur les dialogues. Une excellente idée qui permet au spectateur de souffler entre les dialogues très condensés.
    En bref, des comédiens excellents, une très belle mise en scène qui servent un texte magnifique ! A voir absolument !

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  • Bête de Style

    Le 12 septembre 2010 à 04:45 par Sigognac

    Difficile, effectivement, de résumer une réflexion aussi dense, que j’ai perçue comme portant sur la persistance et l’intérêt de l’engagement dans un monde en incessante mutation.

    La densité est heureusement soulagée par quelques passages chantés. Encore que car les textes choisis sont très forts, soulignent le sens du texte et leur interprétation est telle que si l’esprit se détend un peu, c’est le souffle qui est coupé - je pense en particulier à Youkali.

    Une mise en scène subtile et dynamique et des comédiens dévoués, impliqués et très compétents empêchent le spectateur de décrocher, deux heures durant.

    Un texte intéressant et riche, à relire et une excellente pièce de théâtre. Un plaisir complet, tout en intelligence et en sensibilité.

    Une réserve, peut-être : le débit trop rapide du texte nuit çà et là à l’audibilité.

    A supposer qu’une comparaison avec Affabulazione s’impose, j’ai trouvé le texte de Bête de style plus accessible parce que moins "ésotérique" et la mise en scène plus intimement liée au texte, plus parlante. Le thème de Bête de style me parle sans doute plus que l’autre.

    Enfin, une soirée théâtre, c’est aussi le théâtre lui-même, et j’ai envie de souligner l’accueil et le délicieux foyer de l’Atelier 210.

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  • Bête de Style

    Le 13 septembre 2010 à 09:28 par samuel

    Pour être honnête, il m’est difficile de dire si Bête de style m’a plus ou pas. J’aurais tendance à être positif pour le jeu impressionnant des comédiens, les chansons rafraîchissantes et la mise en scène intelligente (grande mobilité, symbolique très exprimée, ...). Le texte de Pasolini, je l’ai plus deviné touchant et sublime que réellement vécu. Pour moi, il s’agit d’un spectacle à "préparer" par une lecture préalable de la pièce. Et là, j’imagine toute la portée que le travail de Dussenne peut avoir sur le public. Parce que du boulot et de l’investissement, on sent qu’il y en a !

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  • Bête de Style

    Le 17 septembre 2010 à 01:42 par aure

    Je suis tout à fait les avis lus et qui forment en fait une certaine unanimité qui montre bien que le metteur en scène a vu juste.
    Densité du texte : J’ai regretté de n’avoir comme d’habitude pas du tout établi un " avant spectacle " en resituant le contexte, j’apprécie l’émotion, le choc ( ou non ) entre texte, acteurs et nous et me rend toujours au théâtre dans la spontanéïté de l’état nu ( pour mieux absorber ? ) mais là, j’ai un peu regretté,le texte est difficile, le débit rapide ( oui parfois un peu trop ), les échanges vifs, il faut suivre..
    Excellente mise en scène : Comme légère, comme évidente,pas de temps morts bien au contraire et lorsque l’interprétation se fait pesante " le monologie de la " mère " par exemple qui m’a fait presque suffoquer de mal-être ), un chant survient, musique, voix splendides, ( j’ai rarement entendu un " chant des partisans si pur ), comme une récréation, une brise apaisante, nécessaire.
    Très bons acteurs : de jeunes gens qui y croient vraiment et ont fourni un travail dantesque, des regards francs et forts, une très belle interprétation personnalisée.
    Et oui, des sièges affreusement durs !!!
    Merci en tout cas !

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  • Bête de Style

    Le 20 septembre 2010 à 07:36 par papacas

    Un texte très dense pour des initiés (il faut être un intellectuel confirmé pour saisir tous les références), des artistes talentueux ; une mise en scène intéressante (les chants ont vraiment allégé la très lourde atmosphère), et une durée très longue. Charger l’atmosphère de la première minute est une décision sans pitié pour le spectateur. Les acteurs sont plein de talent. Seul défaut est que l’articulation dans certain cas n’était pas le point fort. Mais globalement l’interprétation est presque parfaite. Mes doutes se portent sur le choix du thème. Ce texte est toujours d’actualité ? J’ai mes réserves.

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  • Bête de Style

    Le 22 septembre 2010 à 03:43 par paolo

    Un beau spectacle
    dans sa totalité. J’ai beaucoup aimé la mise en scène. Par contre, j’ai
    vraiment eu du mal à comprendre le comédien qui jouait Jan. Et ce n’est pas
    juste une question d’être étranger, les autres comédiens je les comprenais très
    bien. Malheureusement ca m’a empêché d’entrer totalement dans la pièce, vu que
    déjà les textes de Pasolini sont très intenses dans le langage et ceci en
    particulier un peu compliqué pour comment ca bouge au niveau spatio-temporel.
    En fait je n’ai pas bien compris de quoi la pièce parlait pendant trois
    quarts du spectacle. Je prends ma responsabilité de ne pas (re)connaitre déjà l’histoire quand même ... :) Ca aurait pu me régaler une soirée
    meilleure.

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  • Bête de Style

    Le 24 septembre 2010 à 09:15 par tania88

    Je n’ai pas du tout aimé cette pièce... Je me suis même profondément ennuyée.... à tel point que je me suis dit à plusieurs reprises (ce qui m’arrive extrêmement rarement) « pourvu que ça se termine bientôt » ! Certes, le jeu des comédiens était de qualité mais le texte de Pasolini, bien qu’intéressant, était beaucoup trop dense et trop intellectuel pour le commun des mortels/spectateurs… Heureusement qu’il y avait les chansons pour mettre un peu de légèreté dans cette pièce beaucoup trop longue et lourde à mon goût.

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  • Bête de Style

    Le 24 septembre 2010 à 12:34 par Alainb

    Je suis sorti avec un avis très mitigé de ce spectacle... j’ai trouvé la
    mise en scène plutôt réussie. Frédéric Dussenne a su réellement capter
    l’univers de la pièce et de l’auteur et j’ai eu beaucoup de plaisir à
    découvrir la "mise en forme" de ce texte. Mais pour moi, le principal
    problème de ce spectacle vient des comédiens : je suis dépité de voir
    tant de jeunes gens si peu intéressants...quel ennui ! Entre l’acteur qui
    joue le rôle principal dont on ne comprend ni le texte, ni ce qu’il
    essaie de faire passer du texte, une des comédiennes qui ne fait que
    cracher, et dont on ne voit finalement que le fait qu’elle essaie de
    montrer qu’elle est comédienne, ce qui est vraiment énervant lorsqu’on
    essaie d’accéder à la pièce et au texte... et cerise sur le gâteau, on a
    l’impression d’assister au concert d’une autre des comédiennes, qui a
    l’air de beaucoup aimer chanter : on est content pour elle mais j’aurais
    bien aimé voir une pièce de théâtre plutôt que son show égocentrique.
    On perd complètement Pasolini, même si on peut sentir que le metteur en
    scène essaie de le donner à voir et entendre... et les autres
    comédiens, fianlement on les oublie, puisqu’on ne voit que les
    autres... je salue le travail de mise en scène, qui m’a paru bien plus
    humble que ce concentré de jeunes comédiens nombrilistes qui n’ont
    apparemment pas du tout compris l’essence de Pasolini.

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Dimanche 12 septembre 2010, par Cindya Izza

De la bête et du style

Pier Paolo Pasolini, pilier du monde artistique et intellectuel de l’Italie du siècle dernier, fut exclu du parti communiste en raison de son homosexualité et assassiné en 1975 dans des circonstances troubles. Ecrite en 1966, "Bête de style" est une pièce pour initiés.

Un homme seul face à des fantômes. Un héros grec et son chœur. Des monologues qui se croisent et se répondent sans s’entendre.
Bête de style est un kaléidoscope furieux fait de chronologie et d’anachronismes, de faits et de fragments de souvenirs, d’histoires et d’Histoire, de rouge et -forcément- de ténèbres.

Entre le sac et le ressac des mélopées populaires envoûtantes, le texte se déverse en longues rafales. On peut choisir de lui courir après, ce texte, ou de le laisser filer comme un long chant unique, comme un fleuve, le prendre en un bloc et s’imprégner du tout plutôt que des parties. Jan Palach n’est qu’une icône, une identité-symbole que Pasolini fait sienne pour dire sa colère, ses tourments, ses doutes face à la réalité.

Au final, ce qu’on retiendra de la pièce, ce sera peut-être plus la bête, l’animalité violente, que le style, tellement dense qu’il est difficile de rester pleinement accroché sur toute la longueur. Chapeau bas à Caroline Detez et Muriel Legrand pour leur incontournable présence sur scène. Bémol pour Renaud Tefnin et son jeu parfois surexalté qui parasite plus qu’il n’emphatise.

N’allez pas voir "Bête de style" pour vous détendre, vous sortiriez déçu.
N’allez pas non plus voir "Bête de style" si vous n’avez jamais entendu parler de Pasolini, de Jan Palach ou du Printemps de Prague, vous risqueriez de vous ennuyer ferme. Allez voir "Bête de Style" en toute connaissance de cause, et pour vous la prendre en pleine figure.

Cindya Izzarelli
www.capitaleminuscule.com

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