Axe - De l’importance du sacrifice humain au XXIe siècle

Etterbeek | Théâtre | Théâtre Varia

Dates
Du 6 au 17 décembre 2016
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre Varia-Petite salle
r. Gray, 154 1040 Etterbeek
Contact
http://www.varia.be
reservation@varia.be
+32 2 640 35 50

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Axe - De l’importance du sacrifice humain au XXIe siècle

Le monde part en couille, c’est officiel. Deux ploutocrates – elle, en apparence très « a cup of tea, my dear ? », lui, plutôt tendance bottes militaires – sont confortablement installés dans leur chez-soi où les objets, les appareils ménagers et les meubles tiennent une place importante. Ils s’accrochent à leurs privilèges. Ils tentent de sauver les apparences alors que tout semble se décomposer autour d’eux. L’axe qui les tient droits, fiers et arrogants ressemble de plus en plus à un carrefour giratoire. Comme la cire et le glaçon qui fondent et ne reprendront plus jamais leur forme initiale, le retour en arrière est impossible. Face à l’incompréhensible, l’angoisse les envahit. Elle contamine les objets et enfle jusqu’à transformer leur langage en un épouvantable jargon et à faire résonner les voix de leur inconscience d’êtres désorientés…

JEU | CONCEPTION
Agnès Limbos, Thierry Hellin
COLLABORATION ARTISTIQUE
Nienke Reehorst, Raven Rüell,
CONSEIL MOUVEMENT
Ivan Fatjo
CRÉATION SONORE
COLLABORATION ARTISTIQUE
Guillaume Istace
CRÉATION LUMIÈRES
Jean-Jacques Deneumoustier
CRÉATION D’OBJETS
Myriam Hornard

Un spectacle de la Compagnie Gare Centrale et Une Compagnie en coproduction avec le Théâtre de Liège et le Théâtre Varia .
Avec le soutien de XS-Théâtre National

Distribution

Agnès Limbos | Thierry Hellin

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4 Messages

  • Axe - De l’importance du sacrifice humain au XXIe siècle

    Le 8 décembre 2016 à 10:11 par bebert

    On est en pleine ligne droite du théâtre existentialiste, où chaque individu est responsable des actes qu’il pose et est poursuivi et détruit par sa propre conscience. Mais avec une différence de taille : les idées ne sont pas transmises par les mots, mais par des moyens purement théâtraux : détérioration de l’espace scénique, performance des acteurs (danse, expressions, etc), détournement des objets quotidiens (on s’enferme dans le frigo) ou des animaux (chien, araignée). En cela, c’est remarquable : parvenir à faire ressentir l’horreur existentielle du tyran sans un texte est une réussite théâtrale incontestable. Pourtant, on reste un peu déçu. On a oublié peut-être une chose : nos problèmes ne sont plus ceux de la fin du siècle dernier, ou du début des années du XXIe siècle, où on a assisté à la fin des dictatures. Nous avons donc besoin d’être replongé d’abord dans cette période, nous avons besoin de ressentir l’atmosphère étouffante de l’époque pour comprendre ce qu’on nous montre. Il manque quelque chose. J’imagine que la projection de quelques images d’époque, quelques extraits radiophoniques auraient pu dès le départ nous replacer dans l’horreur des dictatures et conduire le spectateur à une véritable expérience existentielle théâtrale. Quoi qu’il en soit, il faut saluer le remarquable jeu des comédiens et une bonne mise en scène.

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  • Axe - De l’importance du sacrifice humain au XXIe siècle

    Le 8 décembre 2016 à 11:38 par Doctora

    Je vous conseille vivement de voir cette pièce : les acteurs sont excellents, la bande son et le décor pleins de surprises, la mise en scène parfaite. On rit sur le coup, et puis on est bouleversé et on réfléchit...
    Il s’agit d’un huis clos : un couple âgé, installé dans un salon, et une bande son pour évoquer le monde extérieur. Peu de mots, mais des mouvements, et des objets qui surgissent, se transforment ou disparaissent. L’ambiance est surréaliste, burlesque, mais sous le comique percent la violence et la tragédie. L’homme se réfugie à plusieurs reprises dans le frigo pour se calmer, et la femme sous le casque de son sèche-cheveux. La pièce se compose d’une série de tableaux dans lesquels s’accumulent des indices de la mort prochaine. Mr et Mme semblent mener une vie futile (Mr s’occupe de lustrer ses bottes et Mme ne se soucie que de servir le thé), mais aussi ils s’amusent à déclencher des explosions d’un simple geste de la main, et lorsque le sang coule entre eux dans leur salle de séjour, ils n’y prêtent aucune attention : nous devinons que nous avons affaire à un couple de dictateurs. Leur décor s’effondre peu à peu, ils en recréent un autre dans un petit théâtre d’objets, qui disparaît à son tour… Leur fin approche : ils entendent leur condamnation, puis sont exécutés (ou « sacrifiés », comme le dit le sous-titre de la pièce). Cette histoire n’est pas racontée, elle est évoquée par touches métaphoriques. La pièce est riche d’intertextualité. J’y ai vu notamment des références à « L’écume des jours » (Boris Vian), aux « Chaises » (Ionesco), et au jugement du dictateur roumain Ceausescu et son épouse en 1989. La fin de la pièce a, en effet, réveillé en moi le souvenir d’une information entendue à l’époque, et qui m’avait marquée : la nuit précédent leur exécution, les époux Ceausescu avaient demandé aux gardes l’autorisation de se rapprocher l’un de l’autre, ce que font les acteurs qui se touchent finalement et se soutiennent mutuellement, s’efforçant de se maintenir debout, dans « l’axe » (d’où le titre de la pièce).

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