Arance

Ixelles | Théâtre | Théâtre Varia

Dates
Du 23 février au 5 mars 2016
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre Varia
rue du Sceptre, 78 1050 Ixelles
Contact
http://www.varia.be
reservation@varia.be
+32 2 640 35 50

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Arance

Né à Naples en 1985, Pietro Marullo est un artiste voyageur dont le travail se situe aux confins des frontières entre théâtre, documentaire, danse, arts plastiques, performances et vidéos. Son intérêt pour le mouvement et le masque le conduit d’abord de Milan à Paris, de Londres à Rome. En 2008, il entre à l’INSAS à Bruxelles. Au sortir de l’école, il multiplie les expériences. Il travaille avec Thomas Ostermeier à la Biennale de Venise, est sélectionné pour le projet Europe will art you, à Paris, rencontre les metteurs en scène Federico Leon (Argentine), Kristian Lupa (Pologne), l’acteur Yves Noël Genot (France) et participe à L’Ecole des Maîtres. En 2013, il est parrainé par Valérie Dréville au Festival d’Avignon, dans le projet Voyages de Kadmos qui favorise la mobilité de jeunes artistes et la détection de nouveaux talents.
L’aventure d’Arance (Orange) commence dès 2012. Le point de départ en est « l’après Lampedusa ». Si la mer rejette des corps sur les plages de Lampedusa, si ce cimetière des rêves est un choix entre la mort et la mort, que deviennent les hommes et les femmes qui survivent à la traversée ? Pietro Marullo et sa jeune équipe partent à leur rencontre. A Lecce, dans les Pouilles – mais ça pourrait être dans une autre région de l’Italie -, les migrants récoltent des fruits au rythme des saisons. Ils sont sans papiers et vivent concentrés dans des ghettos sans eau ni électricité. Leurs abris sont faits de pneus, de sièges de voiture, de bâches, de morceaux de tôles ou de bouts de plastique. Ils sont très pauvrement payés au noir. Des « caporaux » - sorte de contremaîtres engagés la plupart du temps par des mafias locales pour contrôler leur travail - retirent de leur maigre salaire le prix du loyer, de la nourriture et celui de leurs déplacements. L’embauche n’est jamais garantie. Seuls les plus forts sont choisis. Le racisme et la violence se vivent au quotidien. Les agriculteurs qui vendaient autrefois leurs oranges à la Russie ou aux Etats-Unis, doivent désormais accepter les prix fixés par les grosses firmes. A Lecce, c’est Minut Maid qui appartient à The Coca-Cola Company. Un jour, les saisonniers ont osé se révolter, avec comme résultat, plus de morts, de blessés et de peurs. Cela fait plus de vingt ans que cette situation dure. Les temps sont toujours négriers et l’esclavagisme est devenu moderne.
Avec Arance - avoid shooting blacks, Pietro Marullo signe un spectacle d’images, d’impressions et de métaphores, comme il signerait ce que Pier Paolo Pasolini appelait la « poétique du déplacement ». Le spectacle s’évade de la réalité et prend une forme errante et discontinue pour remonter à la source, au berceau de l’humanité. Il nous conduit dans un voyage onirique, au pays du subconscient, pour questionner au milieu des lambeaux, des épaves et des beautés de notre humanité, la violence du continent étoilé de l’Europe à l’encontre du continent africain, alors que l’un et l’autre sont inextricablement liés.

Distribution

Paola Di Bella, Noémi Knecht, Adrien Letartre, Jean Hamado Tiemtoré, Baptiste Toulemonde et guests

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4 Messages

  • Arance

    Le 24 février 2016 à 10:38 par zazalafrite1

    Mise en scène extrêmement travaillée et déconcertante !
    Supports multiples et originaux, ambiances sonores et visuelles époustouflantes, déplacements géométriques et utilisation du lieu invraisemblables.
    Bravo pour ce spectacle magique.

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  • Arance

    Le 25 février 2016 à 14:48 par Doctora

    La première scène est impressionnante : un énorme plastique gonflé s’avance à plusieurs reprises comme une vague gigantesque qui va jusqu’à toucher les spectateurs du premier rang. Cette vague rejette des corps sur la plage, puis un migrant, noir, encore vivant, ... qui sera ensuite dépouillé de ses vêtements par une équipe de personnages vêtus de blanc et masqués, puis réduit en esclavage au service d’une fabrique de jus d’orange, ... jusqu’à ce qu’il se révolte en faisant tomber les murs qui l’enferment. À cet esclavage s’oppose le rêve d’une humanité idéale avec un retour à la nature. Tout cela n’est pas raconté de façon linéaire, mais évoqué par de superbes métaphores. J’en ai encore plein d’images dans les yeux : la vague, un ballet de caisses en carton, un poisson géant ... et aussi une merveilleuse pluie d’oranges - qui m’a fait penser à la pluie de café chantée par Juan Luis Guerra à propos d’autres travailleurs agricoles exploités : "Ojalà que llueva café !"(Pourvu qu’il pleuve du café !). Le spectacle "Arance" (les oranges) est riche du point de vue du contenu comme de l’expression : spectacle multimédias, scénographie extraordinaire, très belle bande son (musique, bruitage et voix off)... À VOIR !!!

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  • Arance

    Le 27 février 2016 à 13:42 par LUspirou

    Un avis mitigé. Un spectacle qui commence bien ou tout paraît clair et compréhensible. Et puis cela part dans tous les sens et perd de sa crédibilité

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  • Arance

    Le 3 mars 2016 à 20:49 par pierre44

    J’ai été enchanté par ce spectacle comme d’habitude au Théâtre Varia ! La mise en scène et la bande son sont superbes. J’en suis ressorti bouleversé.

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