Abysses repetita

Bruxelles | Théâtre | Les Riches-Claires

Dates
Du 8 au 31 décembre 2016
Horaires
Tableau des horaires
Centre Culturel des Riches-Claires
rue des Riches Claires, 24 1000 Bruxelles
Contact
http://www.lesrichesclaires.be
accueil@lesrichesclaires.be
+32 2 548 25 80

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Abysses repetita

Après À la Recherche du Sens de la Vie perdu, Tous Coupables, L’Illusion Chronique, In Bed with the Panach et Nothing Rien Niks Nada, le Panach’Club revient avec un nouveau spectacle et vous embarque dans son univers décalé et loufoque ! Laissez vous emporter dans cette nouvelle aventure et partez sur les flots glacés de l’Atlantique en compagnie d’un équipage dégingandé. Une comédie toute en profondeur, avec du fond dans le fond !

Entre Agatha Christie et Jules Vernes, le Panach’Club manie l’escorbaderie et s’attaque à un mystère bien plus obscur que celui du Triangle des Bermudes ...

Le 6 avril de l’an de grâce 1920, sept veuves éplorées quittent le port d’Ostende à bord de l’Amertume pour aller récupérer les dépouilles de leurs maris décédés dans le naufrage du Titanic. Tous étaient membres de l’équipage de l’Insubmersible et les corps congelés viennent de refaire surface. Mais le paquebot n’atteindra jamais le golfe du Saint-Laurent. Quelques semaines plus tard, il sera retrouvé, sans âme qui vive à son bord, errant sur les flots tel un vaisseau fantôme ... Ou pas.

Du 8 au 31 décembre.
Le mercredi à 19h - Du jeudi au samedi à 20h30
Premier mardi (6€) : le mardi 13 décembre à 20h30
Relâches exceptionnelles : le samedi 24 décembre, le dimanche 25 décembre
Soirée spéciale le 31 décembre : deux représentations (à 19h et 22h).
Salle Jacques Viala.

Distribution

Un spectacle de et par le Panach’Club - Mise en scène : Eric De Staercke - Avec Arnaud Crèvecoeur, Joséphine de Renesse, Fanny Hanciaux, Marie-Noëlle Hébrant, Maud Lefebvre, Laetitia Salsano, Sébastien Schmit, Delphine Ysaye et Eloi Baudimont - Assistanat : Cécile Delberghe - Scénographie : Céline Rappez et Laurence Goeminne - Costumes : Maghet - Costumière stagiaire : Suzanne Devaux - Lumières : Benoît Lavalard - Danses : Aurélie Giet - Conseiller Transmedia : Benjamin Torrini - Prises de vues : Antoine Lanckmans - Avec le soutien de l’espace d’inventions du Centre culturel du Brabant wallon. Le Panach’Club reçoit l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

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8 Messages

  • Abysses repetita

    Le 10 décembre 2016 à 00:06 par vansteen

    Un spectacle loufoque qui navigue entre la parodie et la comédie musicale avant de sombrer dans le nonsense le plus complet. Les comédiens prennent manifestement plaisir à nous divertir et la mise en scène est pleine de trouvailles. Une bien agréable manière de terminer l’année dans la bonne humeur.

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  • Abysses repetita

    Le 10 décembre 2016 à 23:16 par Van Der Meeren Robert

    C’est un spectacle grand-guignolesque absolument délirant . C’est de la loufoqurie extrème que l’on ne peut apprécier qu’en adhérant à une espèce de comique troupier un peu désuet mais néanmoins très drôle et qui ne se prend pas au sérieux .

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  • Abysses repetita

    Le 13 décembre 2016 à 10:45 par Okolo

    Un spectacle enrichissant et plein de surprise dans la loufoquerie, plein de clichés mais vus de tellement loin qu’on croirait que c’est du nouveau... A voir pour un public averti.

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  • Abysses repetita

    Le 21 décembre 2016 à 18:00 par mike_bel

    C’est loufoque et déjanté, certes, mais très loin d’être de qualité.

    Dialogues pauvres, jeux d’acteurs très limités, des blagues à deux balles.

    Seule chose positive, un décor "mouvementé" intéressant et des belles projections.

    Un spectacle limite digne d’une fancy fair d’école

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  • Abysses repetita

    Le 27 décembre 2016 à 17:49 par loulou

    Grosse déception d’autant plus que j’avais bien apprécié les 4 spectacles précédents du Panach’Club.
    Est-ce toujours la même équipe ?
    Comme Mike.bel,le seul point positif:le dispositif scénique et les projections.

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Mercredi 21 décembre 2016, par Jean Campion

Pèlerinage tragi-comique

Le 6 avril 1920, sept veuves embarquent à Ostende sur "L’Amertume", pour se rendre au large de Saint-Pierre-et-Miquelon. Les corps congelés de leurs maris, membres de l’équipage du Titanic, ont refait surface et elles participent à leur rapatriement. Expédition tragique. Après son naufrage, le 21 mai 1920, "L’Amertume" est retrouvé sans personne à bord. Des objets (chapeau, vison, nécessaire à coudre...) ayant appartenu aux naufragées, ainsi qu’un exemplaire de "Sept veuves sur les flots" (1924) de Peter Dongle sont exposés dans le bar des Riches-Claires. L’interview de la professeure Degelorde, spécialiste des vaisseaux fantômes, que l’on peut lire dans le programme, souligne l’opacité du mystère. En s’y attaquant, la troupe déjantée du Panach’ Club cherche bien sûr à faire éclater les rires plutôt que la vérité.

Sur le pont de "L’Amertume", entre trois tonneaux et un coffre, trône un piano. Sam (Eloi Baudimont) y est enchaîné. Il accompagnera musicalement le pèlerinage funèbre. En grande tenue de deuil, des femmes émergent de la coque. Armées de brosses et de seaux, elles entretiennent le bateau. Boulot éprouvant pour des veuves condamnées à une nourriture dégueulasse et à des latrines régulièrement bouchées. L’une d’elles ne répond pas à l’appel fait par Bones, le second. Pourquoi ? Mystère. Le capitaine Kirk C. Stubbin commente cyniquement un télégramme concernant les cadavres de leurs maris. Son humour noir ne leur remonte pas le moral. Par contre, on les sent revivre, lorsqu’elles discutent de la prime d’assurances convoitée.

Durant la traversée, on apprend à les différencier. Anna Robinson est une comédienne, qui se croit constamment sur les planches. La discrétion de Bessie Charlier contraste avec l’autoritarisme d’Elizabeth Van Appeleströrm, une psychiatre neurologue, capable de terribles confusions. Juliette Manvoord ne semble pas avoir la conscience tranquille. Margaret Bloomberg est une coriace. A la suite de bagarres avec Emilie Peters, qui jalousait sa vie aisée, elle a perdu un oeil et traîne une jambe de bois. Increvable, elle échappera à une noyade et à une hache plantée dans son dos. "Il est midi, mangeons." répète régulièrement le capitaine Kirk. C’est un homme flegmatique, qui ne se laisse pas démonter par la perte d’un gouvernail. Sa principale occupation : tenter de séduire l’une ou l’autre veuve, pour ne pas rester puceau. Bones, son second, est handicapé par une irrésistible phobie des phoques.

Ces personnages caricaturaux nous font rire, mais ne soutiennent pas une progression dramatique. Comme ils ne pèsent pas sur l’action, on perd de vue l’objectif du voyage. "Abysses repetita" mélange allègrement séance de spiritisme, apprentissage du kung-fu marin, danses et chansons (mélo, tango, à la cloclo, ...), immersion d’un cadavre, affrontement d’une tempête et débouche sur une parodie d’Agatha Christie. La cascade de coups de théâtre permet d’identifier enfin les "méchants".

C’est en exploitant des personnages absurdes, agressifs, butés, féroces que le Panach’ Club a rendu délirants "In bed with the Panach’’ (2008) ou "A la recherche du sens de la vie perdu" (2014). A partir de situations anodines ou surréalistes, la troupe nous propulse dans un univers subversif. On ne retrouve malheureusement pas ce goût de la provocation et cet humour "mauvais enfant" dans "Abysses repetita". De nombreux gags (parfois attendus), l’une ou l’autre chanson marrante, des répliques grinçantes, mais aussi des signes d’essoufflement. Il aurait fallu que les personnages soient plus consistants pour que les comédiens puissent nous entraîner dans leur folie habituelle.

Jean Campion

Abysses Repetita

ABYSSES REPETITA from NIGHTHAWKS on Vimeo.

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