"Le Donjon des rêves : de Piranèse à Schuiten" , Exposition, Chaâteau de Vincennes du 19 juin au 10 novembre 2012
On se souvient de l’album « La Tour » qu’avaient publié François Schuiten et son complice de toujours Benoît Peeters. Dans le cadre de l’opération « Monuments et imaginaires » qu’organise dans différents lieux prestigieux de France, le Centre des Monuments Nationaux, une sélection de planches originales de l’artiste bruxellois sont exposées dans le donjon du Château de Vincennes.
Le « mainteneur » de la tour de Schuiten et Peeters se prénommait Giovanni Batista, le même prénom que Piranèse dont douze gravures réunies sous le titre « Prisons imaginaires » donnent un écho singulier, à trois siècles d’intervalle, à cette exposition dont le visiteur sort enchanté, se retrouvant face à une bibliothèque dont il serait dommage ici, en la décrivant, d’en gâcher l’effet sidérant qu’elle provoque.
Plutôt que d’interviewer François Schuiten et Jenny Lebard, administratrice du Château de Vincennes auprès du Centre des Monuments Nationaux et initiatrice enthousiaste de cette exposition, nous les avons suivis, micro ouvert, dans la visite de cette exposition hors-norme.
Les silhouettes de Charles V le Roi Sage et de Piranese nous accompagnaient...
Edmond Morrel
Sur le site du Château de Vincennes
"Face à douze gravures exceptionnelles des célèbres Prisons imaginaires de Piranèse (1720-1778), le Centre des monuments nationaux a donné carte blanche à l’artiste belge François Schuiten dont les bandes dessinées ont été fortement influencées par le graveur italien.
L’auteur des Cités obscures confronte ici la réalité du donjon à ses représentations artistiques.
Dans tout monument l’imaginaire est à l’œuvre… Une caractéristique à laquelle évidemment n’échappe pas le château de Vincennes.
Jusqu’en octobre, plus de 30 monuments dans tout l’Hexagone présentent des univers imaginaires variés avec une programmation culturelle éclectique dans laquelle les regards actuels dialoguent – ou se confrontent – avec ceux qui les ont précédés, et bien sûr avec le regard des visiteurs…"