PALIMPSESTE SOLO/DUO

Bruxelles | Spectacle | Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Dates
Du 19 au 21 mai 2017
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre National
Boulevard Emile Jacqmain, 111 1000 Bruxelles
Contact
http://www.theatrenational.be
info@theatrenational.be
+32 2 203 41 55

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PALIMPSESTE SOLO/DUO

La Libre Belgique (critique), 28.09.16
LA PRESSE est à lire ici !
Première belge de Palimpseste Solo/Duo, créé en septembre 2016 au Théâtre National de Chaillot à Paris.
Une soirée exceptionnelle, tant l’occasion est rare de présenter cette pièce dans sa version accompagnée sur scène par les musiciens. Le pianiste Thomas Besnard et la clarinettiste Hannah Morgan rejoignent Michèle Noiret et David Drouard sur la scène, dans l’exécution de la partition Tierkreis du compositeur Karlheinz Stockhausen. Une création inclassable, où la virtuosité du mouvement épouse la rigueur musicale du compositeur.
Comment est née l’idée de ce spectacle ?
En 1997, j’ai créé Solo Stockhausen. Il s’agit d’un hommage rendu comme chorégraphe au compositeur. J’avais envie de retrouver les traces et de comprendre l’influence qu’il a eue sur mon écriture chorégraphique. Je l’ai rencontré à Mudra, quand j’avais seize ans. Ses mélodies, je les ai en tête depuis et je les ai immédiatement aimées. Il m’avait offert un disque ainsi dédicacé : « As-tu douze caractères en toi ? " Je ne savais pas encore que je deviendrais chorégraphe !

Qui dit palimpseste dit mémoire …
Les couches se superposent, se sédimentent à travers le temps, il y a mon corps et mon regard d’aujourd’hui…un palimpseste comme ces inscriptions anciennes qui sont recouvertes par d’autres et que l’on voit parfois encore sur les murs, des traces effacées mais présentes, contaminées…

Le fait que ce solo ait été « traversé » par le cinéma vous a-t-il incité à le réinventer autrement sur scène ?
Ma rencontre en 2004 avec le cinéaste Thierry Knauff à débouché sur la réalisation de deux films, Solo et A Mains nues. Etre seule devant la caméra m’a obligée à préciser ma présence, à être consciente du moindre détail. Il y avait beaucoup de plans séquences et de plans rapprochés qui m’ont amenée à modifier la chorégraphie. C’est un film noir et blanc, avec un travail sur la lumière très fin et rigoureux. Je l’ai laissé reposer dix ans. En 2014, après la création de danse/cinéma, Hors-champ, avec toute une équipe, j’avais envie de me retrouver seule et de faire une pause intérieure… J’ai revu le film et c’est ainsi que Solo Stockhausen est devenu Palimpseste.

Comment Palimpseste est devenu un duo ?
C’est une création très personnelle, un fil qui traverse tout mon parcours. Comment transmettre tout ce vécu, cette expérience ? Il fallait quelqu’un qui ait un véritable intérêt pour ma chorégraphie, mais aussi pour la musique et qui était curieux de la genèse du solo. Je n’avais pas imaginé qu’un homme puisse reprendre un solo si féminin ! La rencontre avec David Drouard a été déterminante. Il reprendra un jour le solo, en travaillant ensemble, notre complicité était telle que nous avons eu envie de créer une suite, un duo découlant du solo… Palimpseste Solo/Duo

Les rapports entre la danse et le cinéma sont au coeur de votre travail depuis des années.
L’interprète ne joue plus seulement dans une seule dimension, tourné vers un public, mais il fait exister toutes les facettes de son corps, distille ses émotions autrement, évolue dans un espace multidimensionnel. Les caméras invitent à réinventer l’espace scénique et à dévoiler ce qui est caché, même absentes, comme dans Palimpseste, elles laissent des traces dans mes méthodes de travail.

Comment s’est élaborée la chorégraphie ?
C’est une question complexe, le point de départ est la partition Tierkreis, (littéralement « cercle des bêtes » mot allemand pour « zodiaque »), de Karlheinz Stockhausen, douze courtes mélodies, chacune représentant un signe du zodiaque. Le solo commence par celui du Capricorne, il en compte six, dans l’ordre, Capricorne ,Verseau, Poissons, Bélier, Taureau, Gémeaux, le duo est construit sur les six suivants, Cancer, Lion, Vierge, Balance, Scorpion, Sagittaire. J’utilise deux versions musicales, l’une pour boîtes à musique, l’autre pour clarinette et piano, qui se répondent et se font écho. La première volontairement à peine audible, tel un silence habité, laisse libre cours à la musicalité intérieure du geste, à son interprétation. Dans la seconde, la chorégraphie est en dialogue constant avec la partition musicale. David et moi avons beaucoup improvisé. Pour chaque signe j’ai inventé, en silence, une phrase chorégraphique très précise qui tient compte des caractères et des quatre éléments, l’eau, l’air, la terre et le feu qui accompagnent les 12 signes du Zodiaque. C’est à partir d’elles que toute la pièce s’est construite. Chaque mélodie dure moins d’une minute et se répète trois ou quatre fois. Une chorégraphie que l’on écoute autant que l’on regarde, où l’on se fait l’écho, peut-être, de tempéraments fixés par les astres…

« Dans son apparent dépouillement, Palimpseste Solo/Duo fouille et révèle une histoire peu commune, une mémoire riche et tournée vers l’avant, une écriture personnelle, habitée, parfois austère, résolument organique. » La Libre Belgique

« Palimpseste Solo/Duo donne une pièce légère, syncopée, subtile dans la résonance, le dialogue, et où le regard prend autant d’importance que le corps. » L’Echo

« A NE PAS MANQUER ! Le beau spectacle de Michèle Noiret Palimpseste Solo/Duo pour la clarté et la justesse de son écriture, pour la présence fascinante de cette danseuse et chorégraphe belge. » Ballroom

« Réussir à faire jaillir la sensualité et la danse dans la musique de Stockhausen : un défi que Michèle Noiret relève avec le goût de l’éternelle renaissance. » Rick&Pick

« Lorsque Michèle Noiret est rejointe par David Drouard, le couple entame d’abord la même marche, corps collés l’un à l’autre. La complicité des deux artistes est évidente, qui plus tard continuent de se mouvoir à l’unisson ou se répondent en contrepoint. » Ypsar

« C’est un travail chorégraphique très ténu et très subtil, sur Tierkreis. [...] Au-delà du miroir et du support que David Drouard offre à sa partenaire, le danseur affirme sa personnalité propre, sa dynamique gestuelle intrinsèque, épousant la ligne mélodique tantôt de la clarinette ou du piano. » Resmusica

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