On ne badine pas ...

Ixelles | Théâtre | La Clarencière

Dates
Du 20 janvier au 5 février 2022
Horaires
Tableau des horaires
La Clarencière
Rue du Belvédère, 20 1050 Ixelles
Contact
http://www.laclarenciere.be
fabienne.govaerts@skynet.be
+32 2 640 46 76

Moyenne des spectateurs

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On ne badine pas ...

Tout démarre dans une bibliothèque universitaire. Enfin, c’est ce qu’on croit.
Deux étudiants planchent sur une dissertation ayant pour thème :
« Le rapport amoureux dans le répertoire théâtral français ». Enfin, c’est ce qu’ils croient.
Au fur et à mesure de leurs échanges, ils vont progressivement devenir les personnages des oeuvres qu’ils
évoquent, tout en explorant parallèlement les méandres de leurs propres sentiments.
Enfin, c’est ce qu’ils veulent nous faire croire !

De Molière à Pagnol, d’Adam de la Halle à Feydeau, les réalités se multiplient et
se superposent tant et si bien qu’on ne sait plus sur quel pied danser !
https://www.youtube.com/watch?v=iKzy9le8dXI

Distribution

Textes : Feydeau, Molière ...
Interprétation : Christel Pourchet et Maximilien Solvès
Mise en scène : Barbra Castin
Création lumières : Antonio de Carvalho
Production : Compagnie du Temps perdu

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3 Messages

  • On ne badine pas ...

    Le 5 février 2022 à 10:34 par philippe Neus (mauvever)

    Magnificence de la langue Française interprétation magistale de deux comédiens de talent ,que demander de plus pour passer une belle soirée ? Jeu de scène parfait , diction sans reproche ,intonation sublime ,on passe du Feydau à Pagnol avec autant d’aisance ,une jolie comédienne ,une ambiance intimiste, cela aboutit à la perfection , Joli petit théatre souterrain ,avec et cela est dommage un inconfort dérangeant pour les spectateurs aux longues jambes et ce manque de place entre les rangées ! Bravo aussi à la programmation du théatre et à la mise en scène ! Ph .Neus

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Mardi 25 janvier 2022, par Dominique-hélène Lemaire

Allons ...badiner ensemble !

La Compagnie du Temps Perdu a posé ses bagages... à Bruxelles ! Ils sont absolument extraordinaires, se produisent en ce moment au théâtre de la Clarencière 20 rue du Belvédère, 1050 Bruxelles, juste derrière Flagey. 50 places. Courez-y, vous reviendrez le cœur en fête et les larmes aux yeux ! Spécialement si dans vos jeunes années, les bibliothèques universitaires étaient votre havre de paix…ou votre studieux lieu de rencontres !

La pièce est signée et interprétée par Maximilien Solvès et Christel Pourchet. Et ces deux comédiens, sont aussi bons que… les Émotifs anonymes, aussi généreux qu’une pêche miraculeuse. Les répliques sautent de partout, vous éclaboussent de bonheur, vous chatouillent l’esprit et le cœur. C’est du merveilleux théâtre aussi drôle que celui de rue, aussi intense que la source du verbe, aussi lumineux que le don du sourire !

Les voilà embarqués dans une inénarrable course poursuite, un slalom vertigineux entre les plus grandes scènes d’amour exhumées avec tendresse de la collection complète de l’histoire de la littérature française, du Moyen âge au 20e siècle. Un condensé de Lagarde et Michard live, ça vaut le déplacement, maintenant que les cours de français se trouvent formatés sur des fichiers pédagogiques en ligne.

Comme le désordre amoureux qui les anime secrètement - à chacun son audace ou sa timidité - les scènes sautent ingénument d’un siècle à l’autre, par simple analogie avec l’histoire frémissante qui débute entre les deux étudiants à la belle anatomie. A notre tour de refaire leur carte du Tendre. Pas un mot des titres, ou des têtes de chapitre pour vous allécher, juste les noms des auteurs qui se réveillent côte à côte dans une ronde folle … presque celles de la Saint-Jean.

Il y a Marius, Fanny, César, avè l’asseng, Hugo, Feydeau, Musset, Labiche, Racine dans un méli- mélo invraisemblable d’antiquité grecque et romaine, quel délice ! Alceste, bien sûr, non, Molière qui fête ses 400 ans d’anniversaire avec le patois savoureux de Charlotte, Mathurine et Pierrot, soufflé dans le Jeu de Robin et Marion. Mais ne te promène donc pas toute nue ! Et l’incontournable lettre de Cyrano qui arrache des larmes… Acte V scène 5. Oui, et Françoise Sagan. Nous attendions la cristallisation de l’amour dans Climats de André Maurois, Bof c’est pas du théâtre cela. Georges Sand ? Quand même ! Sans Chopin. Quelle incroyable dynamique !

On ressort du spectacle, comme d’un feu d’artifice, étourdi de bonheur, fervent admirateur de notre si belle langue française, si bien interprétée, si bien coulée entre toutes les époques, riche, chatoyante, bouleversante de beauté et d’émotion.

Tour cela pour le fond… mais la forme ? Pleine forme, créativité intense, imaginaire débridé - les décors précaires, presque inexistants comme au temps de Shakespeare - c’est du papillonnage fin et espiègle, des changements de costumes intelligents, du grand art des planches, une immense énergie dans un mouchoir de poche, un franche bouffée de vie théâtrale totalement bienvenue et rafraîchissante.
Metteur en scène : Barbara Castin, et tout cela pluri-joué à Paris depuis 2019… avec ou sans couvre-feux, quarantaines et autres barrières culturelles.

Dominique-Hélène Lemaire

La Clarencière